De l’effort à l’amour!

À l’approche des Jeux Olympiques, il me paraît d’actualité de rappeler comment l’apôtre Paul utilisait des métaphores sportives pour parler de la vie chrétienne. En voici quatre!

Première métaphore: valoriser l’effort

« Ne savez-vous pas que les coureurs, dans le stade, courent tous mais qu’un seul gagne le prix? Courez donc de manière à le remporter. Tous les athlètes s’imposent une ascèse rigoureuse; eux, c’est pour une couronne périssable, nous pour une couronne impérissable. Moi donc, je cours ainsi: je ne vais pas à l’aveuglette; et je boxe ainsi: je ne frappe pas dans le vide. Mais je traite durement mon corps et le tiens assujetti, de peur qu’après avoir proclamé le message aux autres, je ne sois moi- même éliminé. » (1 Corinthiens 9, 24-27)

Paul propose de remporter un prix, une couronne impérissable, alors que les lauriers des athlètes finissent par se faner. Paul requiert de la discipline, une hygiène de vie. Paul envisage le risque de la défaite, de l’élimination.

Deuxième métaphore: respecter les règles

« Dans la lutte sportive, l’athlète ne reçoit la couronne que s’il a lutté selon les règles. » (2 Timothée 2, 5)

Paul se berce d’illusion ou fait de l’ironie. Hier, comme aujourd’hui, l’essentiel, a toujours été de ne pas se faire prendre. Sauf que devant Dieu, il n’y a pas de possibilité de tricher; et que la vie chrétienne implique de respecter les règles: pas pour les autres, pour soi!

Troisième métaphore: mettre des priorités

« Exerce-toi plutôt à la piété. L’exercice corporel, en effet, est utile à peu de choses, tandis que la piété, elle, est utile à tout. Ne possède-t-elle pas la promesse de la vie, de la vie présente comme de la vie future? » (1 Timothée 4, 7-8)

Paul ne refuse pas, ne rejette pas le sport, mais il établit une claire hiérarchie : en un, l’exercice spirituel; en deux, l’exercice physique. Pourquoi? Parce que le sport ne vaut que pour la vie présente, alors que la piété vaut pour la vie future, bien sûr mais aussi pour la vie présente.

Quatrième métaphore: remporter la médaille d’or sans devoir gagner

« Pour moi, voici que je suis déjà offert en libation et le temps de mon départ est arrivé. J’ai combattu le beau combat, j’ai achevé ma course, j’ai gardé la foi. Dès maintenant m’est réservée la couronne de justice qu’en retour me donnera le Seigneur, en ce jour-là, lui le juste juge; et non seulement à moi, mais à tous ceux qui auront aimé sa manifestation. » (2 Timothée 4, 6-8)

J’ai gardé le meilleur pour la fin. Au terme de sa vie, Paul fait son bilan. Il est satisfait de ce qu’il a fait. Il ne se réjouit pas d’avoir battu les autres, mais d’avoir fait ce qu’il pouvait, du mieux qu’il pouvait. Il est convaincu qu’il recevra la couronne des vainqueurs. Mais c’est une victoire qu’il partage,. Non pas avec celles et ceux qui ont fourni autant d’effort que lui, mais avec celles et ceux qui aiment le Seigneur et ce qu’il a enseigné. De la valorisation de l’effort, Paul est passé à la valorisation de l’amour.

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