Le motif du « Dernier repas » a bien évidemment des connotations spirituelles et religieuses. Et je terminerai par là.
- On le retrouve dans le bouddhisme, autour du dernier repas du Bouddha, un dernier repas dont le menu reste discuté : il aurait mangé du sūkara-maddava, un hapax qui pourrait indiquer un plat à base de champignons ou de porc. Ce mythe a des conséquences éthiques: un Bouddha qui aurait mangé de la viande pour son dernier repas légitimerait un bouddhisme qui ne serait pas strictement végétarien.
- On le retrouve évidemment dans le christianisme, où les quatre évangiles mettent en scène le dernier repas que Jésus aurait pris avant sa crucifixion. Au menu: du pain et une coupe remplie du « fruit de la vigne ». Ce mythe a des conséquences liturgiques, puisque les Églises en ont tiré une eucharistie, une cène, un repas du Seigneur qu’elles célèbrent depuis presque 2000 ans en partageant un morceau de pain et un verre de vin; il a aussi des conséquences gastronomiques, puisque la culture chrétienne a survalorisé le pain et le vin dans les pays qu’elle a imprégnés.
Mon conseil: n’attendez pas votre dernier repas pour manger ce que vous aimez!
« Mange ton pain avec plaisir et bois ton vin d’un cœur joyeux, car Dieu a déjà approuvé tes actions. En toute circonstance, mets des vêtements de fête et n’oublie jamais de parfumer ton visage. Jouis de la vie avec la femme que tu aimes, chaque jour de la fugitive existence que Dieu t’accorde ici-bas. C’est là ce qui te revient dans la vie pour la peine que tu prends ici-bas. Utilise ta force à réaliser tout ce qui se présente à toi. En effet on ne peut pas agir ni juger, il n’y a ni savoir ni sagesse là où sont les morts que tu iras rejoindre. » Ecclésiaste 9, 7-10