J’ai lu hier sur le site de l’Agence France Presse un article qui établit un lien direct entre le sport et la religion: « Super Bowl: pour 3 Américains sur 10, Dieu joue un rôle dans la victoire« . En voici deux extraits:
« Selon une étude de l’Institut de Recherche sur la Religion (PRRI), 27% des Américains pensent que Dieu, et non pas les joueurs ou les entraîneurs, aura une influence dans la victoire soit des Ravens de Baltimore, soit des 49ers de San Francisco. »
« Plus d’un Américain sur deux – 53% – pense également que Dieu récompense les athlètes croyants, contre 42% le contraire. »
Sur la première statistique, j’aimerais savoir de quelle influence divine il est question. Dans ma Théologie du Canadien de Montréal, j’ai proposé deux manières de concevoir l’impact de Dieu sur une rencontre sportive:
- Soit on conçoit qu’il intervient directement en guidant lui-même le ballon (la rondelle, la balle ou la flèche peu importe) vers sa cible.
- Soit on conçoit qu’il intervient indirectement en inspirant les joueurs et les entraîneurs pour qu’ils puissent prendre les meilleures décisions et réaliser les meilleurs gestes.
Même si je n’écarte pas la possibilité d’un miracle, ma théologie chrétienne me fait choisir la deuxième solution: je crois que ce sont les joueurs et les entraîneurs qui décident de la victoire; je crois qu’ils la doivent à leurs talents footballistiques (et un peu à la chance aussi qui n’est pas un autre nom de Dieu); mais je crois cependant que leur foi peut les aider à mieux jouer et à mieux entraîner.
Sur la seconde statistique, je serai plus radical. Je ne crois absolument pas que Dieu récompense les plus croyants; et je ne crois pas qu’il choisirait le Super Bowl comme récompense, même pour récompenser des footballeurs croyants.