Tout a commencé par un court dialogue de gazouillis avec James Woody, pasteur de l’Église protestante réformée de l’Oratoire du Louvre à Paris.
Dans les milieux chrétiens conservateurs (d’où provenait probablement l’orateur de la Faculté de théologie évangélique) « relativisme » est un gros mot qui permet de disqualifier les chrétiens libéraux (dont je suis). Je pourrais refuser ce qualificatif, mais je préfère l’assumer.
- Oui, je suis un chrétien relativiste, car je crois qu’il y a plusieurs façons de faire confiance (c’est le sens premier du verbe « croire ») à l’Absolu, à l’Ultime, à l’Inconditionné. Je suis convaincu que celle que propose la Bible permet d’affronter les défis de l’existence et je suis convaincu que la mienne est fidèle à l’Évangile. Mais je ne prétends pas que ma foi, ni même que la foi chrétienne soient les seules ou les vraies fois.
- Oui, je suis un théologien chrétien relativiste car je crois que la théologie est une science humaine, donc forcément relative à qui je suis, où et quand je vis, ce que je sais ou crois. Ainsi, nommer Dieu « Dieu » n’a rien d’absolu. Il faut être chrétien (et probablement musulman, mais pas juif) et francophone pour le faire. La théologie est donc une entreprise de relativisation (comme me l’a suggéré le pasteur James Woody). Il n’en va pas de relativiser l’Absolu, l’Ultime ou l’Inconditionné, mais de relativiser les discours que l’on tient à son sujet ou les images que l’on forme de lui (elle?).
- Oui, je suis un chrétien relativiste, car je crois que c’est ce relativisme qui me permet d’entrer en relation vraie et honnête avec les personnes qui ont d’autres façons de faire confiance à l’Absolu, à l’Ultime, à l’Inconditionné, relativement à qui elles sont, où et quand elles vivent, ce qu’elles savent ou croient. Je crois que le relativisme ouvre un espace où je peux les rencontrer.
(Avec l’aide des étudiant-e-s dont je dirige la thèse ou le mémoire en théologie pratique ou en sciences des religions: Christian Kelly Andriamitantsoa, Charles Atkins, Liette Bélanger, Léontès Berry, Dieudonné Grodya, John Jomon Kalladanthiyil, Marie-Odile Lantoarisoa, Petera Toloantenaina, Marylène Valade, Jean-Daniel Williams)
Bonjour Olivier,
Merci pour ces précisions car c’est difficile de vous suivre.
C’est à dire, de suivre ‘le protestantisme’ …
Votre ‘présentation’ n’a plus grand chose à voir avec ‘les premiers protestants’. Libre à vous de croire qu’il puisse exister plusieurs fois. Libre à vous de ‘relativiser’. Maintenant, en voyant d’entrée théologien protestant, le chrétien lamda pense se tourner vers un chrétien ne voyant pas la Bible comme ‘une façon d’affronter les défis de l’existence’.
Que signifie réellement ‘théologien protestant’ ?
Protestant fait penser aux *soli-solo », à la reforme constante, etc … l’attente du chrétien lamda, vis- à- vis d’un théologien protestant est de savoir quelqu’un qui a donné sa vie entière à Dieu … et pour avoir souhaité ‘sacrifier’ des années de sa vie pour mieux connaitre Dieu, afin ‘d’apporter Dieu’ à d’autres …
Vous écrivez êtes convaincus que votre ‘confiance’ est fidèle à l’évangile … pour écrire la phrase suivante : Mais je ne prétends pas que ma foi, ni même que la foi chrétienne soient les seules ou les vraies fois …
L’évangile n’annonce qu’une seule et unique foi, qu’un seul et unique Messie. Votre présentation ci-dessus n’a pas grand chose en commun avec l’évangile …
Croyez-vous en la résurection de Christ ?
Et déjà que Jésus est Christ ?
Croyez-vous un jour être définitivement auprès de Christ ? (la place à ces cotés)
Juste pour pouvoir ‘réajuster’ ma ‘perception’ des mots ‘théologien protestant’ …
… en vous lisant, les mots qui me viennent pour définir votre profession-croyance, seraient plutot philosophie, syncrétisme, mais je n’y vois pas une once de protestantisme …
Ce mot a certainement ‘évolué’ ou bien plutot ‘les croyances de certains protestants’ …
Je peux vous demander comment vous avez été convaincu de suivre des études de théologie ? Si c’était pour répondre à …. ?
Merci de votre patience ! 🙂
Sandra
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