En marge d’une (mini) polémique autour de l’engagement d’un-e théologien-ne musulman-e au Centre Suisse Islam et Société de l’Université de Fribourg en Suisse, je me permets de donner modestement mon avis:
- Même dans les Universités publiques, la plupart des théologien-ne-s est engagée en fonction de la confession de sa théologie.
- Cela me paraît légitime dans la mesure où toute théologie est située, qu’elle parle à partir d’une conception particulière de Dieu, des êtres humains, du monde, et des relations qu’ils entretiennent.
- Mais il ne faut pas confondre la théologie et la personne qui la fait. Ainsi un-e théologien-ne musulman-e peut être musulman-e (sans doute que cela facilite son travail), mais il/elle pourrait aussi ne pas l’être.
J’aime à répéter qu’un-e théologien-ne est un-e chercheur-e méthodologiquement croyant-e. C’est-à-dire que l’Université qui l’engage doit exiger qu’il, qu’elle soit musulman-e, juif/ve ou chrétien-ne pendant la semaine, mais qu’elle doit ignorer ce qu’il, ce qu’elle fait le dimanche, le samedi ou le vendredi.
Sur ma conception de la théologie à l’Université, on peut (re)lire sur mon blogue: