Un-e théologien-ne est méthodologiquement croyant-e

En marge d’une (mini) polémique autour de l’engagement d’un-e théologien-ne musulman-e au Centre Suisse Islam et Société de l’Université de Fribourg en Suisse, je me permets de donner modestement mon avis:

  1. Même dans les Universités publiques, la plupart des théologien-ne-s est engagée en fonction de la confession de sa théologie.
  2. Cela me paraît légitime dans la mesure où toute théologie est située, qu’elle parle à partir d’une conception particulière de Dieu, des êtres humains, du monde, et des relations qu’ils entretiennent.
  3. Mais il ne faut pas confondre la théologie et la personne qui la fait. Ainsi un-e théologien-ne musulman-e peut être musulman-e (sans doute que cela facilite son travail), mais il/elle pourrait aussi ne pas l’être.

J’aime à répéter qu’un-e théologien-ne est un-e chercheur-e méthodologiquement croyant-e. C’est-à-dire que l’Université qui l’engage doit exiger qu’il, qu’elle soit musulman-e, juif/ve ou chrétien-ne pendant la semaine, mais qu’elle doit ignorer ce qu’il, ce qu’elle fait le  dimanche, le samedi ou le vendredi.


Sur ma conception de la théologie à l’Université, on peut (re)lire sur mon blogue:

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