Justin Trudeau, ses ennemis ou ses prochains

Justin Trudeau, dans son discours après avoir remporté la majorité absolue des sièges au Parlement canadien, a prononcé une phrase généreuse, mais énigmatique:

«Les conservateurs [le parti de son rival, le Premier Ministre sortant, Stephen Harper] ne sont pas nos ennemis, ils sont nos voisins.»

Phrase énigmatique, puisque «ennemis» et «voisins» ne s’opposent pas, mon voisin pouvant très bien être aussi mon ennemi.

Qu’a-t-il voulu dire?

Il faut qu’un théologien protestant installé à Montréal vienne à la rescousse, celui qui sait que Justin Trudeau est anglophone, celui qui connaît (un peu) la Bible, celui qui sait que l’anglais «neighbours» (voisins) désigne aussi ceux que le français appelle «prochains». En anglais, «Tu aimeras ton prochain comme toi-même» (Évangile attribué à Marc, chapitre 12, verset 31) se dit ainsi: «You shall love your neighbour as yourself».

La phrase devient alors claire. Et si Justin Trudeau considère vraiment les conservateurs comme ses prochains, il en devient encore plus généreux.

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