Les quatre grands principes du protestantisme

Selon la tradition, Martin Luther, un moine allemand, aurait, le 31 octobre 1517, affiché 95 thèses contre les indulgences sur la porte de la chapelle du château de Wittemberg, en Allemagne (le Musée virtuel du protestantisme décrit l’événement et propose le texte français des 95 thèses).

Pour apporter ma contribution à la commémoration, je recopie la présentation des quatre grands principes du protestantisme par le théologien français André-Numa Bertrand (1876-1946). Le livre duquel je tire ce texte n’est pas tout jeune (le livre est paru en 1930!). L’écriture peut paraître surannée, mais la citation montre clairement et simplement comment les grands principes du protestantisme répondent à quatre questions humaines et spirituelles fondamentales.

  1. Quelle est la réalité fondamentale de la vie chrétienne? Dieu veut nous réintroduire par Jésus-Christ dans la vie supérieure à laquelle il nous destine; qu’est-ce qui nous y fera pénétrer? À cette question, les Réformateurs répondent par le principe du salut par la foi, qui fait du protestantisme une religion de la vie profonde.
  2. Ce salut est-il octroyé au fidèle comme la rémunération de son effort moral, le fruit naturel de son obéissance à l’Église? Ou bien est-il une réalité vers laquelle doit tendre le chrétien, mais qui reste toujours un don, tant elle dépasse l’homme, l’Église et ce que l’un et l’autre peuvent atteindre ou mériter? À cette question, les Réformateurs répondent par le principe du salut gratuit qui fait du protestantisme une religion de l’humilité et du désintéressement.
  3. Cette vie que Dieu fait naître en lui, comment le fidèle assurera-t-il sa conformité avec la vie issue de Jésus-Christ? En trouvera-t-il le type et la norme dans les documents bibliques ou dans la tradition de l’Église? Quelle autorité décidera ce qui est authentiquement chrétien? À cette question, les Réformateurs répondent par le principe de l’autorité des Écritures, qui fait du protestantisme une religion de la Bible.
  4. Enfin, cette autorité étant reconnue en principe, qui formulera pratiquement ces décisions? Ce type de vie chrétienne que nous dégageons des Écritures, qui nous garantira sa valeur, sa conformité avec la volonté de Dieu à notre égard? À cette question, les Réformateurs répondent par le principe du témoignage intérieur du Saint-Esprit, qui fait du protestantisme une religion de la liberté, ou plus exactement de l’inspiration individuelle.

Bertrand, A.-N. (1985). Protestantisme. Genève & Paris: Labor et Fides & La Librairie protestante, p. 106.


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2 commentaires

  1. une coquille s’est glissée dans le chapeau de votre article : « le livre a paru en 1930! ».
    > « le livre est paru en 1930! » est la forme correcte, sauf erreur de ma part.

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