Quand les papilles chantent la gloire de Dieu et que Dieu s’en réjouit (merci à Blaise Cendrars)

Je lis Bourlinguer de Blaise Cendrars et j’y lis cette belle réflexion sur la spiritualité de l’alimentation…

« Mieux que les fleurs des champs, les papilles gustatives de la langue et dégustatives du palais chantant la gloire de Dieu, et la cuisine des hommes qui fume sur toute la surface de la terre, ce miracle quotidien et qui se renouvelle sans cesse, ce mystère d’où a jailli toute la civilisation humaine, a son origine dans les sacrifices et les actions de grâces. C’est le seul moment où l’homme soit heureux de vivre. Dieu ne peut s’en froisser, malgré la chienlit du vin – crapula vini – et la turpitude de certains mets nationaux ou plats locaux – dans les steppes Kirghiz, le bifteck tartane ; a banana de Paris, à Rio de Janeiro et, chez les Zoulous, le poisson des deux sœurs, dont parle Rémy de Gourmont dans sa Physique de l’Amour, et sans oublier les festins des anthropophages. » Blaise Cendrars, Bourlinguer, Paris Denoël 1948 (Folio Essai) : 245-246
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