Pourquoi refuser à la théologie, à la foi et aux Églises le droit de changer?

Préparant un séminaire de Master que je donnerai ce printemps à l’Institut lémanique de théologie pratique au sein des Universités de Lausanne et de Genève que j’ai intitulé: «491 ans de théologie pratique et de pratiques théologiques protestantes en Suisse romande» (titre un peu long, je vous l’accorde), je tombe sur une citation de Voltaire ironisant contre une théologie devenue libérale à Genève:

«Il y a à peine vingt genevois qui n’ont pas renié Calvin autant que le pape.» Cité par Favre, O. (2006). Les Églises évangéliques de Suisse: origines et identités. Genève: Labor et Fides, p. 74

«Et alors?», ai-je envie de répondre.

Voltaire (1694-1778) aurait préféré avoir en face de lui Calvin (1509-1564) plutôt que celles et ceux qui pensaient la théologie dans le contexte du 18e siècle. Des clones du Réformateur auraient sans doute fait des adversaires plus faciles à battre!

Pour ma part, je suis heureux que la théologie, la foi et les Églises puissent et sachent évoluer, changer et se renouveler à mesure — trop souvent avec du retard, mais parfois avec un peu d’avance — que les êtres humains et les sociétés évoluent, changent et se renouvellent. Et je sais quelles le doivent aussi à des gens comme Voltaire! Qui aurait plutôt dû se réjouir que les Genevois aient changé!

Et c’est pour partager cette conviction que je vais montrer aux étudiant·es comment on peut faire et comment on ne doit pas faire de la théologie pratique après 491 ans d’histoire protestante en Suisse romande.

2 commentaires

  1. A part le protestantisme, que pensez-vous de l’œcuménisme? Est-ce que l’œcuménisme actuel est-il adapté aux situations actuelles? Merci

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