À l’université de Lausanne, deux étudiant·es tombent d’accord: les professeur·es sont fourbes (il s’agissait d’une question d’évaluation ou d’examen, je crois).
Elle et il m’interpellent pour me demander ce que j’en pense. Je leur donne évidemment raison. Et je leur précise que c’est même le critère déterminant de notre nomination. Si notre candidature est retenue, nous recevons ce questionnaire.

Et n’entrent en considération que celles et ceux qui ont coché la case « Oui ». Ce sont les seul·es (futur·es) professeur·es dignes de confiance, car ce sont les seul·es à être honnêtes. Ce qui, de fait, instille le doute quant à leur véritable fourberie…
Classiquement, ce « paradoxe du menteur » est illustré par l’épisode d’Épiménide le Crétois qui affirme: « Tous les Crétois sont des menteurs! ». Mais un professeur vraiment fourbe, un vrai professeur donc, ne devrait pas dévoiler sa source.