On m’a demandé de rédiger une prière universelle pour les funérailles d’un proche, une prière que devait prononcer un membre de la famille. Sachant que les funérailles étaient catholiques, mais que le défunt et sa famille n’étaient ni catholiques, ni même chrétien·nes, j’ai rédigé un texte qui respecte la forme d’une prière universelle catholique et sur le fond de laquelle puissent s’accorder des personnes venant de divers univers spirituels.
Prions !
Dans la tristesse et dans la peine, en incluant celles et ceux qui n’ont pas pu venir aujourd’hui, nous pensons les unes et les uns aux autres.
Longtemps, nous avons côtoyé NN, notre XX, notre proche, notre ami. Et maintenant, nous devons vivre sans lui. Que nous gardions le souvenir de la personne qu’il a été, dans les bons comme dans les moins bons moments !
Parce que nous sommes dans le deuil, nous nous associons aux personnes qui sont dans le deuil. Qu’elles trouvent la consolation !
Parce que NN a souffert d’un cancer, nous nous associons aux personnes qui souffrent d’une maladie grave, aux personnes qui les aiment, aux personnes qui les soignent et qui en prennent soin. Qu’elles trouvent la force et le repos !
Parce que la vie n’est pas toujours juste, nous nous associons aux personnes écrasées par l’injustice, la faim, la souffrance ou la guerre. Qu’elles trouvent la justice, l’espoir, le changement et la paix !
Parce que nous aimons la vie, nous nous associons à toutes les vivantes, à tous le svivants. Que nous vivions toutes et tous, ici et ailleurs, maintenant et toujours, une vie belle, une vie vraie, une vie pleine, une vie qui vaut d’être vécue !
Amen.
J’aime cette belle prière, qui nous appelle à être humains et proches. A se serrer le coudes en tant qu’humains.
Mais il me manque une phrase qui mentionne la deuxième dimension de notre vie: celle que nous ne maîtrisons pas, et qui pourtant qui nous permet d’exister. Le don d’être vivants.Dans ma vie il n’y a pas seulement un JE et un NOUS, mais aussi un TU au-dela qui nous dépasse, Une réalité qui existe en arrière fond, durant toute notre existence
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Par le « TU qui nous dépasse » je fais allusion à une réalité existentielle et vérifiable. Qui nous invite à prendre une décision libre et personnelle. Nous ne possédons pas le temps, ni le futur, il nous est donné. Les « imprévus » qui surviennent ensuite nous rappellent que nous ne sommes pas maître du temps. Nous ne possédons pas notre environnement, ni le cosmos. Ni de l’esprit qui vit en nous.. Un Esprit avec lequel Jésus dialoguait dans le désert. Et nous, que décidons-nous?
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