Dans mon dernier article (Fonder par la science ou la religion), je citais Étienen Klein qui signale que dans nos sociétés occidentales, les mises en garde contre le tabac sont motivées par la santé et non pas par la religion. En commentaire, « Aldor » (découvrir son blogue) critiquait mon article, en rappelant notamment, mais ironiquement que « Dieu est un fumeur de havane ». Selon l’évangile de saint Serge (Gainsbourg), il a évidemment raison.
Il m’a donné envie d’en dire un peu plus. Car cela fait longtemps que j’y pense : à ma connaissance, toutes tendances confondues, le christianisme n’a jamais lutté contre le tabagisme avec la même vigueur qu’il a lutté contre l’alcoolisme. Pourquoi ? Parce qu’il ne considère pas le tabac comme un « vice » ? Ou parce qu’il considère que le tabagisme est un choix d’individus libres et responsables sans conséquences sociales ? Ou pour des raisons moins avouables ? Pour avoir grandi sous la fumée d’une fabrique de cigarettes, je sais que cette fabrique a longtemps apporté la plus grosse contribution financière privée aux Églises chrétiennes de ce canton suisse. Ceci pourrait-il expliquer cela ?
L’alcool peut engendrer des comportements violents, pas le tabac que je sache, non?
Autrement dit: l’être humain perd ses moyens et sa dignité sous l’emprise de l’alcool
J’aimeJ’aime
Bonjour et merci de votre commentaire. Votre argument éthique me convainc. Mais l’être humain perd sa santé sous l’emprise du tabac. Ce qui ne me plaît pas non plus.
Avec mes salutations, Olivier
J’aimeJ’aime
Joue sans doute aussi la temporalité : il y a des millénaires que l’alcool et ses effets sont connus. L’Église a eu le temps de bâtir une doctrine.
Le tabac est beaucoup plus recent (XVIè siècle ?) et la connaissance de ses effets nocifs sur la santé date pratiquement d’hier.
Et puis il y a ce que dit Catherine, auon oeut dire dune autre manière : sauf dans le cas du manque le plus extrême, le fumeur reste lui-même, conscient et maître de lui-même, quand l’alcool conduit à l’ivresse, petite ou grande, qui est justement ce qu’on recherche.
J’aimeJ’aime