La mort de Diego Armando Maradona a suscité une avalanche de métaphores religieuses. Car il était Dieu.

Mais l’allusion la plus intéressante pour qui étudie les rapports entre sport et religion (voir sur mon blogue les quatre manières d’articuler « Sport et religion ») vient de la journaliste satirique belge Charline Vanhoenacker (voir sa page sur Wikipédia).
Mercredi 25 novembre 2020, dans son émission « Par Jupiter ! » sur France Inter, elle affirme à propos de Maradona qu’il est maintenant « dans la main de Dieu ».
Un petit rappel contextuel peut être utile. En 1986, en quarts de finale de la coupe du monde Maradona marque avec la main un but pour l’Argentine contre l’Angleterre. Expliquant (?) ou justifiant (?) son geste, il précise peu après que c’était « la main de Dieu ».
Maradona et Charline Vanhoenacker introduisent tou·tes les deux de la religion dans le sport. Mais Maradona avait instrumentalisé Dieu et sa main, le faisant jouer aux côtés de l’Argentine. La théologie de Charline Vanhoenacker me convient mieux. La main de Dieu lui sert simplement à recueillir celles et ceux qui en ont besoin, dont Maradona.
Maradona qui avait déjà visité les « paradis artificiels ».

Maradona à la fois « Dieu et diable ».

Maradona, déjà « céleste » par la couleur de son maillot et qui, par sa mort, l’est devenu pour l’éternité.

« Libération » titre « Céleste », le nom de l’équipe nationale de football d’Uruguay.
La mort fait passer Maradonna de l’albicéleste à la céleste… Elle garde quand même un certain pouvoir.
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Merci David, expert en théologie comme en football!
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Intéressant comme un dieu peut-être recueilli par la main d’un autre Dieu !
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Y aurait-il donc des petits et des grands dieux?
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