Depuis le 18 septembre 2021, la Télévision suisse romande diffuse une série parodique en 20 épisodes — un « Kaamelott évangélique suisse » — intitulée La vie de JC :
« JC est désespérément nul pour raconter les histoires. On ne comprend rien, mais il persiste à vouloir utiliser les paraboles pour faire passer son message. Judas, Simon et Pierre essaient de le coacher. Et s’il les chantait, ça passerait mieux, non ? »
Le théologien du quotidien décrypte chaque lundi l’intérêt théologique de l’épisode diffusé le samedi précédent (voir la page « La vie de JC »).
« L’apprenti paraboliste » (25 septembre 2021)
Ma vision
JC aimerait raconter une histoire – « Un homme avait trois chameaux » – pour faire passer son message – « « Il est plus simple pour un chameau de passer par le chas d’une aiguille que pour un riche d’entrer dans le royaume de Dieu ». Mais il se révèle un piètre conteur.
Simon reconnaît que « c’est pas complètement nul » et lui donne trois conseils : « il faut juste resserrer ton scénar », « fais plus simple ! », « garde l’essentiel ! ».
Et ça marche! Quand JC se lance en public, les gens l’écoutent et approuvent son message; mais ils s’en vont dès qu’il commence à raconter l’histoire des trois chameaux.
L’intérêt théologique?
- Un plus
C’est évidemment le message délivré, emprunté directement à l’évangile selon Matthieu (chapitre 19, verset 24). Peu importe les circonstances, il est toujours utile de rappeler cet essentiel, qu’en christianisme, les riches ne valent pas plus que les autres.
- Un moins
Contrairement au JC de la RTS, le JC des quatre évangiles est un bon conteur ; ce sont ces histoires qui font son succès. Plus important, on peut penser que « l’essentiel » qu’il faut garder, c’est précisément de raconter des histoires. Parce qu’avec ces paraboles, JC suggère, propose, donne envie, ouvre des possibles ; il n’impose rien.
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