Depuis le 18 septembre 2021, la Télévision suisse romande diffuse une série parodique en 20 épisodes — un « Kaamelott évangélique suisse » — intitulée La vie de JC :
Le théologien du quotidien décrypte chaque lundi l’intérêt théologique de l’épisode diffusé le samedi précédent (voir la page « La vie de JC »).
« Transversalité » (16 octobre 2021)

« Pierre, Simon et Judas veulent savoir qui, après J.C., est le chef du groupe. J.C. tente de leur explique le principe de la gouvernance horizontale. C’est pas gagné. »
Ma vision
« Il y a Dieu et ensuite, nous sommes tous au même niveau, tous ses enfants, tous frères. »
C’est cette vision de l’humanité — élargie aux sœurs un instant négligées — qui inspire le comportement de JC. Et si les disciples sont plutôt séduits, ils veulent quand même savoir qui est responsable de quoi. Alors JC leur attribue des fonctions : Simon qui est « lumière, étincelle divine, joie du partage » fera la cuisine pour tout le monde, ce qui ne le réjouit pas complètement ; Judas, en qui on peut « vraiment avoir confiance » gérera les finances du groupe ; quant à Pierre, il est difficile de lui trouver un rôle, car il ne sait « qu’un truc », « dire alléluia en rotant » !
L’intérêt théologique?
- Un plus
Si « c’est pas gagné », c’est que la transversalité, l’horizontalité ou plus simplement l’égalité sont des notions inhabituelles, incongrues, inconnues. On ne dit pas souvent qu’aux yeux de Dieu, Hérode, ou le grand prêtre de la synagogue n’ont « pas plus de valeur qu’un petit enfant ou n’importe lequel d’entre nous » ; on n’agit pas souvent en conséquence, ni quand on est Hérode ni quand on est « n’importe lequel ».
- Un moins
Je parie que le JC des évangiles aurait trouvé une fonction même à Pierre ; soit qu’il lui aurait découvert d’autres talents (le plus probable), soit qu’il aurait su donner un beau rôle à quelqu’un qui sait dire « alléluia en rotant ».
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