Je traque les manières dont le sport s’empare de la religion. Notamment l’utilisation de métaphores religieuses dans les médias. Ce matin, c’est dans le quotidien sportif français L’Équipe que je trouve matière à réflexion.

Sans vouloir refaire l’histoire de la Ligue 2 française de football, j’indique que le titre signale qu’il y a toujours de la compétition entre Le Havre et Metz.
Et sans vouloir refaire la théologie de la messe, j’indique que le titre fait référence à la formule qui concluait la célébration de la messe catholique: « Allez, la messe est dite! » (traduction-adaptation du latin « Ite, missa est »).
Ce qui m’intéresse? C’est le malentendu sur la valeur de la messe.
Contrairement à son usage courant, la formule « la messe est dite » ne signifie pas que tout est joué, que plus rien ne peut changer. Au contraire, elle indique que les « vraies affaires » commencent au moment où la messe se termine, où l’on sort de l’église. Conscientisé·es, énergisé·es par la célébration, les fidèles sont appelé·es à aller pour transformer le monde.
C’est donc quand la messe est dite que tout (re)commence!