Auteur : Olivier Bauer

Olivier Bauer est professeur ordinaire à la Faculté de théologie et de sciences des religions de l'Université de Lausanne.

Tahïko, le chien diacre

Hier, j’ai été un peu dur avec « le chien diacre » (voir mon billet: La solution à la crise des vocations). J’ai réagi impulsivement contre la manchette du quotidien vaudois 24 Heures sans prendre la peine de lire l’article rédigé par l’agence protestante de presse Protestinfo. Pour tenter de me racheter, je souligne la qualité de la démarche.

Tahïko est un jeune berger australien qui travaille avec la diacre Monika Bovier dans le beau Jardin divers, la nouvelle Maison des Soldiarités de l’Église évangélique réformée du canton de Vaud. Il remplit effectivement un ministère évangélique et mérite donc d’être appelé « le chien diacre ». Un exemple:

« Si Tahïko est encore «en pleine adolescence et assez speed», la jeune diacre se réjouit de découvrir, au fil des jours, de véritables qualités d’empathie chez son compère à quatre pattes. «Il a vraiment cet esprit de berger», commente-t-elle. «Quand on est assis en cercle et que quelqu’un ne va pas bien et quitte le groupe, Tahïko va immédiatement le suivre», raconte-t-elle. «Ou quand le groupe se déplace, il va toujours rechercher les derniers. » Sprenger, A.-S. (2023, février 7). Tahïko, chien influenceur pour l’Eglise réformée. Protestinfo.ch.

Monika et Bouvier et Tahïko illustrent parfaitement le rapport évangélique aux animaux. On peut certes bénir les animaux, mais on peut aussi leur demander d’annoncer l’évangile. Pour adapter un slogan célèbre:

« Ne nous demandons pas seulement ce que nous pouvons faire pour les animaux, mais demandons-nous aussi ce que les animaux peuvent faire pour nous. »

La solution à la crise des vocations

La manchette du quotidien vaudois 24 Heures aujourd’hui.

Voilà la solution à la crise des vocations. Engageons des chiens, des ministres fidèles, qui se contentent de peu et qui ne mordent jamais la main qui les nourrit. (Lire l’article sur Protestinfo)

Mon programme de février 2023: alimentation, catéchèse et théologie interculturelle

Je serais heureux d’accueillir celles et ceux qui sont à Lausanne ou peuvent y passer dans mes activités du mois de février. Elles prolongent la théologie que je fais sur mon blogue.

Conférences

Le matin du jeudi 2 février à l’Université de Lausanne, je présente le carnisme chrétien et sa contestation dans une formation continue « Alimentation et société: du Moyen Âge à nos jours » organisée par la Section d’histoire de l’Université de Lausanne.

Le lundi 27 février à 14h30 à Lausanne, je donne une conférence sur les relations entre alimentation et religions à Connaissance 3, l’Université des seniors du canton de Vaud.

Cours

Dès le 20 février, je recommence à donner des cours de théologie pratique. Ils sont ouverts aux auditrices et aux auditeurs libres.

Au Bachelor/Premier cycle:

Et pour la seconde fois, un cours transdisciplinaire « Penser le sport en le pratiquant » où une vingtaine d’étudiant·es et une douzaine de spécialistes du sport apprennent et enseignent tout en courant au bord du lac Léman! (voir la présentation du cours en 2022)

Au Master/Cycles supérieurs:

  • « Produire un épisode de sa propre websérie théologique, » un tout nouveau cours à option pour les étudiant·es de 4e et 5e années.

Colloque

Enfin, j’organise un colloque sur la théologie interculturelle » avec des chercheur·es venant de Suisse, de France, du Cameroun, de la République du Congo et du Québec (8-10 février à l’Université de Lausanne).

Programme du colloque "Dresser un état de la recherche en théologie interculturelle" Université de Lausanne du 8 au 10 février 2023

Celles et ceux que cela intéresse peuvent lire mon billet Voici comment un professeur à l’Université de Montréal occupe son temps de travail. où j’expliquais la répartition de mon temps de travail alors que j’étais professeur à l’Université de Montréal en 2014.

Une belle définition de la musique d’orgue

James qui a deux ans et demi adore la musique d’orgue. Il en donne une excellente définition à apprécier à deux niveaux (c’est le cas de le dire) :

« L’orgue, c’est la musique qui vient d’en haut ».

Comme quoi la sagesse ne dépend pas forcément des années…

Vendredi 13 : un peu de culture chrétienne

Nos sociétés occidentales sont sans doute plus influencées par la culture chrétienne qu’elles ne le savent. Ainsi, que le vendredi 13 soit réputé jour de chance doit beaucoup au christianisme.

  • Le chiffre 13 porte malheur parce que 13 convives ont partagé la Cène, le dernier repas que Jésus a pris avant d’être arrêté, torturé et exécuté et que l’un d’eux, le treizième forcément, Judas exactement, a trahi Jésus.
  • Le vendredi est un jour de malheur, puisque Jésus est exécuté la veille d’un sabbat, donc un vendredi. Pour mémoire, en judaïsme, le jour commence à la tombée de la nuit.

Mais pourquoi deux malédictions vaudraient-elles une bénédiction ? De la même manière que deux négations s’annulent, que moins par moins égale plus et que les ennemi·es de mes ennemi·es sont mes ami·es.


P.S. Selon les évangiles, Judas joue de malchance puisqu’il est celui qui il se sert à manger au moment où Jésus déclare que celui qui plonge la main dans le plat en même temps que lui le trahira.

Janvier est-il le nouveau carême?

Quand je considère que le mois de janvier peut à la fois faire l’objet de « dry January » – un janvier sec, sans alcool – et de « Veganuary » – un janvier végane, sans produit d’origine animale -, je me demande s’il ne devient pas le nouveau carême – une période de privation -, mais un carême laïc, suivant un calendrier civil.