En 2011, j’ai publié un petit livre sur la place de l’hostie – le mot et la chose – au Québec: Bauer O. (2011). L’hostie, une passion québécoise. Montréal, Liber. J’avais voulu comprendre et faire comprendre pourquoi le mot « hostie » était devenu le sacré favori des Québécois; et l’un des sacres que les Québécoises utilisent. Et pourquoi la chose « hostie » pouvait s’acheter dans les supermarchés du Québec.
Le livre étant aujourd’hui épuisé, je l’offre gratuitement en ligne et en libre-accès. Régalez-vous donc en lisant ou téléchargeant mon livre Bauer O. (2011). L’hostie, une passion québécoise!
De l’hostie, les Québécois en ont plein la bouche. Ils mangent la chose qu’ils la reçoivent dans une église au moment de l’Eucharistie ou qu’ils l’achètent dans une épicerie pour la manger comme goûter. Et ils prononcent le mot qui appartient depuis longtemps au vocabulaire catholique et qui est devenu l’un de leurs sacres préférés, sous sa forme originale ou sous des formes dérivées.
Prenant acte de cette valeur particulière que le Québec lui accorde, j’ai voulu comprendre comment l’hostie débarqua en Nouvelle-France, comment elle conquit ce territoire pour devenir un élément central de sa foi, évidemment, mais aussi de sa culture, de sa géographie, de son économie et de sa gastronomie. J’ai voulu savoir comment l’Église catholique donna l’hostie au Québec, mais aussi comment le Québec se l’appropria. J’ai voulu savoir comment elle remplit les églises, puis comment elle sortit des églises, pour devenir tour à tour un instrument politique, un sacre, une œuvre d’art, une nourriture diététique, bref, une part de l’identité du Québec.