bienveillance

2 méditations audiovisuelles pour se faire du bien

Durant le semestre du printemps 2022, dans mon cours « Un christianisme qui fait du bien« , j’ai proposé aux étudiant·es de méditer au début de chaque cours. Et j’ai donc préparé deux méditations audiovisuelles censées nous faire du bien, l’une pour nous apaiser, l’autre pour nous stimuler.

Pour vous, rien que que pour vous, je les partage sur mon blogue. À utiliser librement, en rendant à César ce qui est à César et à Olivier Bauer ce qui appartient à Olivier Bauer. Je précise que ce qui est à César ou à Bauer est à Dieu, pour lever toute ambiguïté sur la taille de mon égo.

Méditation apaisante

Olivier Bauer © 2022. Méditation apaisante sur la musique de What a Wonderful World, Louis Armstrong

Méditation stimulante

Olivier Bauer © 2022. Méditation stimulante sur I Feel Good, James Brown

Un christianisme qui fait du bien (cours @Unil)

Ce printemps, je donne à la Faculté de théologie et de sciences des religions de l’Université de Lausanne un cours de Master intitulé « Un christianisme qui fait du bien » (télécharger le catalogue des cours à la FTSR).

Ce cours se fonde sur une conviction, une conséquence et un constat. Je suis convaincu que mettre sa confiance dans le Dieu de Jésus-Christ fait du bien. Conséquence logique, la transmission de cette attitude de confiance en ce Dieu devrait faire du bien. Mais je constate que ce n’est pas toujours le cas. Les Églises ne sont pas toutes toujours bénéfiques, leurs pratiques ne sont pas toutes toujours bienfaisantes et les chrétien·nes ne sont pas tou·tes toujours bienveillant·es. Étonnant, non ?

Le cours est hybride ou co-modal, à la fois en présence et à distance; il est en plus synchrone et asynchrone, à la fois en direct et à son rythme! En direct, il a lieu chaque lundi matin de 9h15 à 12h00 du 21 février au 30 mai 2022, sauf le 18 avril.

Mon cours est destiné aux étudiant·es de Master des facultés de théologie des universités de Genève et Lausanne. Mais je vous y accueille avec plaisir en tant qu’auditrice et auditeur libre, c’est-à-dire sans évaluation. Et ce quelque soit votre niveau d’études ou votre formation. Vous pouvez le suivre à distance sur Zoom en récupérant les documents dans un dépôt électronique.

Si vous êtes intéressé·e à participer au cours, remplissez ce formulaire en écrivant brièvement qui vous êtes et ce qui vous motive à suivre ce cours.

Dieu « qui voit dans le secret » porte-t-il: a) un regard bienveillant b) un regard déshumanisant?

Travaillant sur les rites célébrés à distance pendant les périodes de confinement, je me plonge dans un ancien article qui m’a été recommandé par le journaliste et théologien suisse Michel Kocher (lire sa brève présentation sur Réformés.ch) . En 1978, le professeur de théologie pratique Jean-Marc Chappuis (lire sa notice dans le Dictionnaire historique de la Suisse) réfléchissait sur la réalité de la présence de celles et ceux qui écoutent et/ou regardent le culte ou la messe à la radio ou à la télévision.

J’y lis ces lignes qui me semblent rester d’actualité, tant dans la constance du regard bienveillant de Dieu que dans le renforcement de la technologie omnivoyante et déshumanisante.

« La question n’est plus en effet aujourd’hui de savoir comment je puis me comporter devant le regard omniscient de Dieu. Cette question est deux fois dépassée. Elle est dépassée parce que l’Evangile nous a révélé que le regard de Dieu « qui voit dans le secret » est un regard aimant qui ne fait pas de nous des objets inertes et manipulables, mais des sujets actifs et responsables. Elle est dépassée parce que la technologie moderne a extériorisé le péril de l’omnivoyance. Le regard intérieur de Dieu est relayé par le regard extérieur de la société. À tout moment, je puis sans m’en douter être réduit à l’état d’objet, et d’objet « dépouillé et possédé » à quoi le regard d’autrui sur moi me condamne selon l’analyse sartrienne. » Jean-Marc Chappuis (1978). « La Téléprésence réelle », Positions Luthériennes, 26/2, page 161.


Je recommande très vivement la lecture de la petite fiction de Jean-Marc Chappuis Ecclesiastic Park, Histoire fantastique de William Bolomey, dernier pasteur chrétien, paru chez Labor et Fides en 1984 et réédité en 1998.

« Que peut-il se passer au XXIe siècle lorsque sociologues, ethnologues, psychoallergologues et autres savants découvrent parmi les anciennes cures métamorphosées en centres culturels une communauté chrétienne oubliée où le pasteur William Bolomey (2021-2102) continue fidèlement d’officier ? Tout simplement une cascade de conséquences plus imprévisibles les unes que les autres, qui éclairent d’un humour discret la fin du XXe siècle. »


Oui, les professeurs de théologie pratique peuvent avoir des visions prophétiques… Et pour ne pas laisser d’ambiguïté, je précise que le prophète annonce un avenir possible pour nous inciter à l’empêcher d’arriver.


Ajout à 16h40: Michel Kocher évoque la téléprésence réelle dans un entretien avec Joël Burri: « La radio permet de vivre un événement de la Parole », Réformés.ch, 13 mars 2020.