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Des chien·nes, des chat·tes, des abeilles, des oiseaux et des chrétien·nes

Le chien diacre qui œuvre chez les « réformés vaudois » (voir mes billets La solution à la crise des vocations et Tahïko, le chien diacre) me rappelle des métaphores animales qui me semble apporter du sens quand aux manières d’être chrétienne ou chrétien.

  • Comme des chiennes et des chiens, certain·es chrétien·nes s’attachent à des personnes et suivent leur pasteur·e, leur prêtre ou leur diacre.
  • Comme des chattes et des chats, certain·es chrétien·nes s’attachent à des lieux et reviennent toujours dans leur église ou leur temple.
  • Comme des abeilles, certain·es chrétien·nes butinent de pasteur·es en prêtres, de temples en églises.
  • Comme des oiseaux migrateurs, certain·es chrétien·nes réapparaissent à certaines saisons: Pâques (rarement) ou Noël (plus souvent).
  • On pourrait allonger la liste et vos suggestions me feront plaisir.

Il n’y a ni bonne ni mauvaise façon d’être chrétien·ne. Aux Églises de trouver comment prendre soin des un·es et des autres.


Sur une autre métaphore animale pour désigner les « fidèles », on peut lire mon billet Un Bon Berger?

Tahïko, le chien diacre

Hier, j’ai été un peu dur avec « le chien diacre » (voir mon billet: La solution à la crise des vocations). J’ai réagi impulsivement contre la manchette du quotidien vaudois 24 Heures sans prendre la peine de lire l’article rédigé par l’agence protestante de presse Protestinfo. Pour tenter de me racheter, je souligne la qualité de la démarche.

Tahïko est un jeune berger australien qui travaille avec la diacre Monika Bovier dans le beau Jardin divers, la nouvelle Maison des Soldiarités de l’Église évangélique réformée du canton de Vaud. Il remplit effectivement un ministère évangélique et mérite donc d’être appelé « le chien diacre ». Un exemple:

« Si Tahïko est encore «en pleine adolescence et assez speed», la jeune diacre se réjouit de découvrir, au fil des jours, de véritables qualités d’empathie chez son compère à quatre pattes. «Il a vraiment cet esprit de berger», commente-t-elle. «Quand on est assis en cercle et que quelqu’un ne va pas bien et quitte le groupe, Tahïko va immédiatement le suivre», raconte-t-elle. «Ou quand le groupe se déplace, il va toujours rechercher les derniers. » Sprenger, A.-S. (2023, février 7). Tahïko, chien influenceur pour l’Eglise réformée. Protestinfo.ch.

Monika et Bouvier et Tahïko illustrent parfaitement le rapport évangélique aux animaux. On peut certes bénir les animaux, mais on peut aussi leur demander d’annoncer l’évangile. Pour adapter un slogan célèbre:

« Ne nous demandons pas seulement ce que nous pouvons faire pour les animaux, mais demandons-nous aussi ce que les animaux peuvent faire pour nous. »

La solution à la crise des vocations

La manchette du quotidien vaudois 24 Heures aujourd’hui.

Voilà la solution à la crise des vocations. Engageons des chiens, des ministres fidèles, qui se contentent de peu et qui ne mordent jamais la main qui les nourrit. (Lire l’article sur Protestinfo)