croix

Un pèlerinage au Pays de Vaud (théologiquement assez juste, géographiquement plutôt compliqué)

Partant de Saint-Livres, allez jusqu’à Sainte-Croix. Redescendez à La Conversion, dirigez-vous Vers-l’Église et profitez-en pour allumer quelques Saint-Cierges. Passez par le Mont Pèlerin et rendez-vous en Terre-Sainte.

P.S. Si vous êtes perdu·es, venez me voir dans mon bureau à l’Université de Lausanne !

Croix et vigne: troublante ressemblance

Me promenant dans le cimetière de Colombes (Hauts-deSeine, France), j’ai repéré une tombe offrant une troublante ressemblance avec la couverture que j’ai choisie pour l’ouvrage collectif Esprit du vin, esprit divin (à partir d’un tableau de Jean-Pierre Laÿs, Vigne à la croix (1862), exposé au musée des beaux-arts de Lyon. Jugez vous-mêmes!

« Qui porte croix? » 2, la suite

Quelques minutes après la publication de l’article « Qui porte croix?« , je me rends compte qu’en 2017, j’avais déjà écrit sur l’expression – « porter sa croix » – et sur le verset équivalent dans l’évangile attribué à Marc (lire « Une seule croix à porter »).

En comparant les deux textes, je réalise qu’en 2019, je diminue encore le poids de ce que j’ai à porter et à supporter. En deux ans, je suis passé d’une seule croix à plus de croix du tout!

Je trouve que ma théologie et ma foi sont sur le bon chemin.

Qui porte croix?

Voici une inspiration tout-à-fait décontextualisée et que je n’ai pas envie de développer:

On vous a dit:

« Celui qui ne porte pas sa croix et ne marche pas à ma suite ne peut pas être mon disciple. » évangile attribué à Luc, chapitre 14, verset 27

Mais moi je vous dis:

« Je ne porte pas de croix, c’est une croix qui me porte! »

Une seule croix à porter (suite)

Suite à mon article « Une seule croix à porter« , « Mathieu Gagnant » m’adresse le commentaire suivant:

« Et la vraie difficulté c’est saisir dans le contexte d’affirmation humaine aujourd’hui, ce que veut dire  « Se renier soi-même » ou « renoncer à soi-même »! »

Il a parfaitement raison! Et pour dire la vérité, j’ai hésité à recopier la première partie du verset et j’ai ensuite cherché si cette injonction à « se renier soi-même »était absente d’un évangile. Malheureusement pour moi, les deux évangiles attribués à Matthieu et à Luc ont presque exactement la même formulation:

Matthieu 16, 24: « Alors Jésus dit à ses disciples: Si quelqu’un veut venir à ma suite, qu’il se renie lui-même, qu’il se charge de sa croix et qu’il me suive. »

Luc 9, 23: « Il disait à tous: Si quelqu’un veut venir à ma suite, qu’il se renie lui-même, qu’il se charge chaque jour de sa croix et qu’il me suive. »

« Mathieu Gagnant » a raison. Et je ne sais pas quoi écrire de plus. Peut-être qu’il estimera que je suis moi aussi dans ce « contexte d’affirmation humaine », mais je ne crois pas que « se renier soi-même » ou « renoncer à soi-même » soit forcément une bonne chose, pas même pour la ou le chrétien·ne.

Pour retourner les clous dans les stigmates, j’ajoute que deux autres passages des évangiles présentent Jésus exhortant ses « followers » à se charger de leur croix. Ils me posent eux aussi de « vraies difficultés »:

Matthieu 10: « 37Celui qui me préfère père ou mère n’est pas digne de moi, celui qui me préfère fils ou fille plus que moi n’est pas digne de moi; 38celui qui ne prend pas sa croix pour me suivre n’est pas digne de moi. »

Luc 14: « 26Si quelqu’un vient à moi et ne déteste pas son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères, ses sœurs et même sa propre vie, il ne peut être mon disciple. 27Et quiconque ne porte pas sa croix pour venir à ma suite ne peut être mon disciple. »

Critiquer la Bible n’est pas sans risque. J’ai déjà reçu des commentaires négatif quand je l’ai fait (lire par exemple mon article « Soit je respecte la Bible, soit je respecte les femmes » et les commentaires). Mais je persiste à penser que la Bible contient des textes que je trouve admirables ou nourrissants, mais aussi des textes que je trouve problématiques ou obsolètes! Aujourd’hui, j’ai renoncé à ignorer ou à détruire ces pages. Aujourd’hui, je me contente de les agrafer sur la croix que je porte. À titre préventif, pour me souvenir que nous courons le risque d’attribuer à Dieu les bêtises qui nous reviennent. Et je m’efforce de ne pas attribuer à Dieu celles qui me reviennent.


À propos la Bible, on peut lire sur mon blogue:

Une seule croix à porter

Comme le théologien Gilles Bourquin dans Réformés (le mensuel des Églises reformées de Suisse romande), je trouve libérateur cet appel que les Évangiles mettent dans la bouche de Jésus:

« Si quelqu’un veut me suivre, qu’il se renie lui-même, qu’il se charge de sa croix et qu’il me suive. » Marc 8, 34

Ça peut sembler lourd mais ça m’allège. Ça m’allège depuis que j’ai compris que je n’ai que ma croix à porter. Rien que ma croix! Pas une autre, pas une de plus! Et maintenant, j’avance. Parfois lentement, parfois en zigzagant, parfois en titubant, mais j’avance.