De temps en temps, j’aime faire de la théologie fiction. Ça me détend. Et c’est la seconde fois que je vais en faire sur l’Eucharistie (Lire mon polar théologique Sur la piste du bretzel).
Lors d’une visite dans la ville du Havre, en France, j’ai visité l’étrange et belle église Saint-Joseph (la découvrir sur le site de l’Unesco) et, dans la chapelle du Saint-Sacrement, au centre du mur du fond, j’ai vu ceci:

Le Havre, église Saint-Joseph, chapelle du Saint-Sacrement. (c) Patricia Bauer
En voyant le poisson sur le tabernacle, je me suis demandé ce qu’il y faisait. D’où ma…
Théologie fiction:
Pourquoi un poisson figure-t-il sur le tabernacle? Suivez bien ma logique:
- Le poisson sur le tabernacle est un symbole du Christ, puisque le terme grec Ichtus peut se lire comme l’acronyme de l’expression « Jésus Christ Fils de Dieu Sauveur ».
- Comme l’indique la lumière rouge de la présence perpétuelle, le tabernacle de la chapelle du Saint-Sacrement contient des hosties consacrées.
- La consécration du prêtre provoque la transsubstantiation de l’hostie, c’est à dire que sa substance change de « galette de farine de pur froment » en « corps du Christ ».
- C’est ce que souligne le crucifié qui surmonte le tabernacle.
- On a toujours postulé que ce corps du Christ était de la chair humaine, c’est-à-dire de la viande.
- Mais traditionnellement, l’Église catholique romaine interdit la consommation de viande certains jours de la semaine – en particulier le vendredi, jour de la crucifixion – et certains jours de l’année – en particulier pendant le carême, les 40 jours avant Pâques -.
- Pour que les catholiques puissent communier tous les jours de la semaine et tous les jours de l’année, la consécration du prêtre transsubstantifie bien l’hostie en « corps du Christ », mais sous la forme de chair de poisson.
- Et c’est ce qu’indique le poisson sur le tabernacle de la chapelle du Saint-Sacrement, dans l’église Saint-Joseph du Havre.
Note: « chair » au lieu de « chaire » corrigé deux fois le 12 août 2019 après le commentaire pertinent de Jean-Paul Guisan.