En septembre-octobre 2022, je donne quatre « buffet-conférences » à l’Espace Madeleine à Genève. Voici le troisème en image commentée.

Merci à Silvia pour la cuisine!
En septembre-octobre 2022, je donne quatre « buffet-conférences » à l’Espace Madeleine à Genève. Voici le troisème en image commentée.
Merci à Silvia pour la cuisine!
En Suisse, le « Jeûne fédéral » est une journée de repentance et d’action de grâce décrétée par les pouvoirs publics. Ce n’est pas un véritable jeûne, puisqu’on y mange peu, mais qu’on y mange quand-même. Traditionnellement, on y mange un gâteau aux pruneaux (ou tarte aux prunes) qui présente un triple avantage:
Mon gâteau aux pruneaux est fait maison et sans gluten.
Aux pasteures, diacres et prédicatrices laïques (à propos du féminin, découvrir le projet « Helvetia prêche! ») qui préparent une prédication ou un message pour la fête nationale suisse du 1er août, je propose d’évoquer Dieu comme la grande fromagère ou le grand fromager, à partir de cette question que Job lui pose:
« Ne m’as-tu pas coulé comme du lait, puis fait cailler comme du fromage ? » La Bible juive, livre de Job, chapitre 10, verset 10
Formulation étonnante, mais beau témoignage de ce qu’un être humain doit à Dieu. Nous lui devons tout, comme le fromage doit tout à la fromagère, tout au fromager. Mais nous, nous pouvons demander des comptes à qui nous a créé·es, ce qu’aucun fromage ne peut faire.
Post-scriptum: Si vous vous inspirez ou vous êtes déjà inspiré·e de ce verset, je serais curieux de savoir ce que vous avez dit ou écrit. Vous pouvez utiliser l’outil « Commentaire » pour me le partager.
Comme un bon joueur d’échec, je pense plusieurs coups en avance.
Admettons que le 26 septembre, le peuple suisse vote « oui » au mariage pour toutes et tous. Qu’adviendra-t-il des rites de bénédiction que quatre Églises réformées de Suisse romande (Berne, Fribourg, Vaud et Genève) ont mis en place pour les couples de même sexe à qui le mariage était jusque-là interdit ? Je vois deux possibilités :
J’évalue ainsi ces deux possibilités :
Admettons que les Églises réformées choisissent la seconde possibilité. Elles devront convaincre l’État helvétique que la bénédiction d’un couple n’est pas un mariage religieux et qu’elle ne contrevient pas à l’article 97, alinéa 3 du Code civil suisse : « Le mariage religieux ne peut précéder le mariage civil. » Mais elles pourront se prévaloir du fait que pendant plusieurs années, elles ont béni des couples non mariés, sans engendrer aucun malentendu ni encourager aucune confusion.
Par contre, on ne sait pas s’ielles communient avec du fromage…
Au risque de gâcher tout mon effet, je me dois de contextualiser cet article. On raconte que les moines de l’hospice du Grand-Saint-Bernard (située à 2473 mètres d’altitude sur un col entre le Valais et la Vallée d’Aoste) utilisait des chien·nes pour sauver les personnes égarées. On raconte aussi que les chien·nes portaient autour du cou un tonneau plein d’alcool pour permettre de revigorer sans délai les personnes retrouvées. On raconte enfin que le chien Barry aurait été le plus grand de tous les sauveurs (lire sa notice sur Wikipédia).
Le 14 décembre 2020, l’Office fédéral de la statistique en Suisse a publié les « Premiers résultats de l’Enquête sur la langue, la religion et la culture 2019 ». Ils concernent la « Population résidante permanente âgée de 15 ans ou plus ».
Il m’a semblé utile d’en extraire les chiffres concernant la « Communauté protestante ». Elle réunit les « Églises nationales protestantes ou Réformés » distinguées des « Autres communautés évangéliques ou évangéliques libres » (1,5 %) et des « communautés luthériennes et des autres églises remontant à la Réforme ou des communautés chrétiennes internationales » (1,1 %) incluses parmi les « Autres communautés chrétiennes ».
Je recopie les chiffres bruts (complétés par quelques « données relatives au graphique ») en les classant dans l’ordre décroissant.
Très | Plutôt | Plutôt pas | Pas du tout | |
Religieuses | 11,7 % | 28,3 % | 40,4 % | 19,6 % |
Spirituelles | 6,7 % | 24,2 % | 35,0 % | 34,0 % |
Lire aussi: Carte d’identité des protestant·es français·es