Université de Montréal

Éducation de la foi: cours en ligne à l’Université de Montréal

Au trimestre d’automne 2015, je donnerai le cours en ligne « Éducation de la foi » à la Faculté de théologie et des sciences des religions de l’Université de Montréal. Il est ouvert aux étudiant-e-s du premier cycle. Vous pouvez en consulter le syllabus: REL2800 Éducation de la foi. En voici la présentation en vidéo (oui, je suis moderne!):

Ce cours en ligne vous permettra de créer ou de mettre au point une activité d’éducation chrétienne. Vous y apprendrez à distinguer entre éducation à la foi, de la foi, dans la foi et par la foi. Vous pourrez vérifier si vos catéchèses sont plutôt ecclésiocentrées, christocentrées, théocentrées ou humanocentrées. Vous découvrirez en vidéo les témoignages de personnes engagées dans diverses activités d’éducation de la foi, pour les enfants, les adolescents et les adultes, dans des Églises catholique, protestante et évangélique. Tout cela avec un professeur qui possède plus de vingt ans d’expérience pratique dans l’éducation de la foi.

Devenez spécialiste de l’éducation de la foi, pour tous les âges de la vie, à votre rythme et sans sortir de chez vous !

Renseignements et inscription:


Tous mes cours vous sont ouverts que vous soyez étudiant-e ou non, que vous soyez inscrit-e à l’Université de Montréal ou ailleurs, que vous étudiez la théologie ou une autre discipline (sous réserve des exigences de l’Université de Montréal).

Vous pouvez les suivre pour le plaisir (sans évaluation) ou les faire créditer.

Universités: plus de théologie, pas moins

Les facultés de théologie ont un rôle à jouer auprès de l’État dans la régulation de la religion.

Alors que l’existence de la Faculté de théologie et de sciences des religions de l’Université de Montréal est menacée, deux articles parus récemment dans La Presse ont retenu mon attention de professeur de théologie pratique dans cette institution.

Le premier – « Lutte contre le terrorisme : la déradicalisation doit passer par la religion » par Philippe Teisceira-Lessard, le 22 mai – présentait « un rapport rédigé pour le compte du ministère fédéral de la Sécurité publique » qui « conclut qu’il faut offrir des réponses religieuses aux individus radicalisés, même si cette solution peut sembler inconfortable pour les démocraties occidentales ».

Le second – « Le courage de nommer » par Paul Journet, le 24 mai – déplorait que « Québec facilite le recrutement de sectes comme l’Église de la scientologie », puisqu’à titre de « groupes religieux reconnus », elles sont exemptées de payer les taxes municipales sur leurs édifices. « Le fisc n’est pas théologien », ajoutait l’éditorialiste, manière de dire qu’il n’a pas les compétences pour distinguer entre les Églises et les sectes.

La concomitance de ces deux textes m’a conforté dans mon opinion : s’il est absolument nécessaire que l’État et les institutions religieuses soient clairement séparés, il n’est pas bon que l’État, reléguant la religion à la sphère privée, s’en désintéresse complètement. Il faut qu’il la régule. Et je suis convaincu que les facultés de théologie ont alors un rôle à jouer.

Former les rabbins et les imams

Dans le cadre des discussions sur la place de la théologie à l’Université de Montréal, j’ai récemment proposé de la développer plutôt que de la réduire. Et j’ai suggéré d’étendre notre programme de théologie pratique aux responsables de toutes les communautés religieuses. Nous formons déjà des prêtres, des pasteurs et des laïques fidèles à leur propre vision du christianisme, mais critiques à son égard, et surtout conscients du contexte dans laquelle ils exercent leurs responsabilités, en particulier de la nécessité de respecter les valeurs québécoises.

Au lieu de fermer les programmes de théologie, les universités devraient les ouvrir aux autres religions, recruter des professeurs compétents pour former, avec les mêmes exigences, des rabbins, des imams et tous les responsables de toutes les communautés religieuses.

Je suis convaincu qu’une telle formation contribuerait à une déradicalisation passant « par la religion ». Et Québec pourrait fixer comme condition à la reconnaissance d’un groupe religieux que ses responsables aient suivi un programme de formation en théologie pratique dans l’une de ses universités.


Noël, entre folklore et christianisme

Lors du troisième séminaire de théologie pratique pour les étudiant-e-s dont je dirige la thèse ou le doctorat, j’ai proposé aux étudiant-e-s de réfléchir à partir d’un court texte d’André Gounelle paru sur le site de la revue protestante libérale française Évangile & Liberté «Crèche, laïcité et religion» (il vous faut le lire, mais je peux le résumer en une seule phrase: la crèche relève du folklore et non pas du christianisme).

Après que nous avons lu l’article, chaque étudiant-e a dû choisir trois «éléments» qu’ils/elles associent à Noël et venir les écrire dans un tableau à deux colonnes intitulées «christianisme» et «folklore». En voici le résultat:

«Christianisme

Incarnation. Saint-Nicolas. L’enfant Jésus. Crèche. Jésus = lumière du monde. Ange sur le haut du sapin. Ange. Naissance.

Folklore

Sapin. Père Noël. Chocolat. Couleur rouge. Décoration de Noël – Lumières. Le bébé Jésus «ne pleure pas». Partage (nourriture). Culte de Noël avec l’Arbre de Noël. Les mages.»

Les étudiant-e-s ont ensuite ajouté leurs commentaires:

  • Il y a plus d’idées du côté du folklore [commentaire: c’est vrai, mais de peu; un seul élément supplémentaire], ce qui pourrait révéler une certaine frustration théologique.
  • Il est important que la crèche figure aussi du côté «christianisme».
  • Le chocolat est sacré [commentaire: boutade ou conviction?]
  • La ligne n’est pas très distincte entre les deux (cf. Saint-Nicolas et Père Noël).

Et les étudiant-e-s ont débattu autour de la question de savoir si les mages ont leur place dans le christianisme. Non, parce qu’ils occupent une place très marginale dans les récits de Noël. Oui, parce qu’ils expriment l’universalité du message de Noël.

En conclusion, «nous» [en communauté, mais certainement ni toutes et tous, ni toutes et tous sur tous ces points], nous avons:

  1. Apprécié que l’auteur dépoussière le christianisme de ses images vieillottes et en présente une version crédible pour des hommes et des femmes du 21ème siècle.
  2. Regretté l’utilisation du mot «folklore» qui conduit forcément à déprécier les éléments que le terme qualifie. Quelle serait la perception de ces éléments si l’auteur avait par exemple évoqué des éléments plutôt liés aux «traditions»?
  3. Reconnu qu’il existe aussi des paroles qui relèvent du folklore, comme les formules de bénédiction.

Sous la responsabilité d’Olivier Bauer, grâce aux doctorant-e-s Dominique Brunet, John Jomon Kalladanthiyil, Petera Toloantenaina et Jean-Daniel Williams; aux maîtrisant-e-s Christian Kelly Andriamitantsoa, Léontès Bery, Dieudonné Grodya et Marie-Odile Lantoarisoa.

Voici comment un professeur à l’Université de Montréal occupe son temps de travail.

Pour être au clair sur mes activités en tant que professeur d’Université et sur le temps que j’y consacre, j’ai voulu dresser la liste de mes principales tâches et calculer le temps que chacune me prend.

L’Université de Montréal répartit ma tâche de professeur en quatre volets inégaux. Je dois consacrer 40% de mon temps à l’enseignement (quatre cours par année et la direction des étudiant-e-s), 40% à la recherche (demandes de subvention, recherches, conférences, publications), 10% au fonctionnement de l’institution (administration, comités de la Faculté et de l’Université) et 10% au rayonnement de l’Université (dans d’autres Universités, auprès des professionnel-le-s, auprès du grand public, dans les médias). Aucun temps de formation personnelle n’est prévu; mais, tous les six ans, j’ai droit à une année d’études et de recherches. Mon temps de travail n’est jamais spécifié, sauf sur un document destiné au service canadien de l’immigration, qui l’établit à 35 heures par semaine.

Dans mon travail de professeur à l’Université de Montréal, il y a d’abord ce que je suis obligé de faire, ce qui me prend un temps déterminé, ce que je ne peux pas ne pas faire: à titre d’exemple, un cours représente treize ou quatorze séances de trois heures; pour chaque cours, je dois corriger et évaluer au moins deux évaluations; chaque doctorant-e passe trois examens; je rencontre régulièrement les étudiant-e-s que je dirige; il y a une assemblée de Faculté ou une rencontre de professeur-e-s par mois. Comme ces exemples l’indiquent, ces activités obligatoires relèvent essentiellement des volets «enseignement» et «contribution au fonctionnement de l’institution». Comme il m’est possible d’estimer le temps que je consacre à ces tâches, voici ce que j’ai calculé pendant le trimestre d’automne 2014 (à mon avis, l’évaluation est plutôt en-dessous de la réalité). Pour faciliter le calcul, j’ai reparti toutes mes tâches en heures par semaine.

Total général: 34h 30min par semaine

  • Enseignement: 27 h 30 min

    • Enseignement d’un cours (préparation, enseignement, corrections, aide aux etudiant-e-s): 5h
    • Préparation d’un cours en ligne (lectures, création du plan de cours, réalisation des documents): 5h
    • Préparation et mise à jour de deux cours pour le trimestre suivant (lectures, création du plan de cours, réalisation des documents, mise en ligne des documents): 4h
    • Direction de cinq étudiant-e-s en doctorat (rencontres, lectures et corrections des travaux, participation aux examens, vérification des formulaires): 5h
    • Direction de sept étudiant-e-s en maîtrise (rencontres, lecture et correction des travaux, participation aux examens, vérification des formulaires) 3h 30min
    • Évaluation de travaux de quatre étudiant-e-s de Cycles supérieurs (lectures, corrections, évaluations, participation aux jurys, participation à la soutenance, rédaction de rapports): 4h
    • Divers (tutorat des étudiant-e-s de premier cycle, rédaction de lettres de recommandation pour des etudiant-e-s, réalisation de publicités pour mes cours, etc.): 1h
  • Contribution au fonctionnement de l’institution: 7 h

    • Assemblée de Faculté et rencontres de professeurs (lecture des documents, participation à la réunion): 2h
    • Groupe de travail ad hoc (préparation de document, lecture des documents, participation aux réunions): 1h
    • Comités de l’Université de Montréal (déplacements, lecture des documents, participation aux réunions): 2h
    • Divers (administration, rapport d’activités, mise a jour du CV, etc.): 1h

Si l’enseignement correspond à 40% de ma tâche et que j’y consacre 27h30 par semaine et si la contribution au fonctionnement de l’Université représente 10% de ma tache et que j’y consacre 7h par semaine, cela signifie donc que je devrais travailler entre 68h45 et 70 h par semaine, soit près de dix heures par jour, sept jours par semaine.

Pour être précis, je signale que ce calcul ne tient pas compte du déséquilibre entre les trimestres. Ainsi, je consacre plus de temps à l’enseignement pendant les trimestres d’automne et d’hiver (du début septembre à la fin avril) et je consacre plus de temps à la recherche durant le trimestre d’été (mais il est très court, deux mois en mai et juin).

Comme je ne suis pas disposé à travailler dix heures par jour, sept heures par semaine pour l’Université de Montréal, je dois parer au plus pressé et couper dans les taches qui ne sont pas obligatoires. Ce qui signifie que je dois couper dans les deux autres volets de ma tâche. Et, au vu des pourcentages respectifs, je coupe plus dans la recherche (qui est pourtant évidemment l’une des raisons d’être des Universités et de leurs professeur-e-s) que dans le rayonnement de l’Université.

Je ne suis pas capable de calculer exactement le temps que je consacre à ces deux volets. Mais je peux indiquer ce que j’ai fait en recherche et pour le rayonnement de l’Université depuis le début du trimestre d’automne, en septembre 2014.

  • Recherche:

    • J’ai participé à deux colloques internationaux où j’ai présenté chaque fois un exposé: sur le sport et la religion à l’Université Libre de Bruxelles, sur l’alimentation et la spiritualité à Brown University (USA).
    • J’ai donné une conférence à l’Université Laval à Québec sur les liturgies de l’Église Unie du Canada.
    • J’ai écrit un article en anglais sur la place du bagel et de la smoked meat dans le patrimoine culinaire de Montréal.
    • J’ai écrit deux chapitres pour des collectifs sur les rites, l’un sur les liturgies de l’Église Unie du Canada, l’autre sur la place et la fonction de celles et ceux qui participent aux rites.
    • J’ai poursuivi la rédaction de mon livre sur les aliments figurant sur des images médiévales de la Cène.
    • J’ai soumis une proposition pour un chapitre de livre et une proposition pour une conférence internationale.
    • J’ai conçu un numéro de la revue Théologiques sur le Dernier Repas, sollicité et réuni dix contributeurs/trices pour le réaliser, lu et évalué trois premiers articles.
  • Rayonnement de l’Université:

    • J’ai rencontré des professeurs du Centre d’étude des religions et de la laïcité et de l’Institut d’études du judaïsme à l’Université Libre de Bruxelles et de la Faculté de théologie protestante de Bruxelles, du Dipartimento di Scienze Giuridiche de l’Università degli Studi Firenze.
    • J’ai évalué un projet de recherche pour le Fonds National de la Recherche Scientifique en Suisse.
    • J’ai présenté deux chroniques littéraires (Radio-Canada) et trois chroniques religieuses (Radio Suisse romande) et je suis intervenu trois autres fois dans des médias.
    • J’ai publié une cinquantaine d’articles sur mon blogue.

Voilà comment un professeur à l’Université de Montréal occupe son temps de travail.

Cours: Introduction au christianisme – #ReligionsUdeM

Au trimestre d’hiver 2015, je donnerai le cours « Introduction au christianisme » à la Faculté de théologie et des sciences des religions de l’Université de Montréal. Il est ouvert aux étudiant-e-s du premier cycle. Vous pouvez en consulter le syllabus: REL1220 Introduction au christianisme

REL1220

Qui a inventé le christianisme? Jésus a-t-il existé ? Pourquoi et comment son message a-t-il influencé tout l’Occident? Qui a rédigé le Nouveau Testament et que contient-il? Comment a-t-il été intégré à la Bible des chrétiens ? Pourquoi y a-t-il autant d’Églises chrétiennes? Leurs doctrines sont-elles profondément différentes? Quels sont les rites qu’elles célèbrent? Quels sont les efforts de réconciliation entre ces diverses Églises chrétiennes? Que disent les chrétiens sur les sujets d’actualité ? À ces questions, nous répondrons tout à la fois de l’intérieur et de l’extérieur du christianisme.

Renseignements et inscription:

Date limite d’inscription: 19 décembre 2014 – 514 343-7521 ou carole.lapalme@umontreal.ca


Tous mes cours vous sont ouverts que vous soyez étudiant-e ou non, que vous soyez inscrit-e à l’Université de Montréal ou ailleurs, que vous étudiez la théologie ou une autre discipline (sous réserve des exigences de l’Université de Montréal).

Vous pouvez les suivre pour le plaisir (sans évaluation) ou les faire créditer.

Cours: Pratiques sacramentelles, foi et culture – #ReligionsUdeM

Au trimestre d’hiver 2015, je donnerai le cours « Pratiques sacramentelles, foi et culture » à la Faculté de théologie et des sciences des religions de l’Université de Montréal. Il est ouvert aux étudiant-e-s des Cycles supérieurs. Cette année, il sera consacré aux funérailles. Il est conçu selon la méthode d’apprentissage par problème. Vous pouvez découvrir le problème sur mon blogue, sur les pages de la Paroisse de Nulle-Part.

THP6206

Si les sacrements sont des «paroles visibles» (verbum visibile), qu’ont-ils à dire, qu’ont-ils à montrer? Dans une culture contemporaine marquée par la redéfinition de la foi, nous identifierons les stratégies de ritualisation qui permettent de continuer à célébrer des rites fidèles à l’Évangile et efficaces dans notre contexte. Conçu comme un apprentissage par problème, le cours proposera aux etudiant-e-s de bricoler des funérailles chrétiennes adaptées à la famille multiculturelle et multireligieuse de la défunte Marguerite Marie Bernadette Tremblay. L’énoncé du problème figure sur le blogue d’olivier Bauer, sur les pages de la Paroisse de Nulle-Part.

Renseignements et inscription:

Date limite d’inscription: 19 décembre 2014 514 343-7506 ou nathalie.roy@umontreal.ca


Tous mes cours vous sont ouverts que vous soyez étudiant-e ou non, que vous soyez inscrit-e à l’Université de Montréal ou ailleurs, que vous étudiez la théologie ou une autre discipline (sous réserve des exigences de l’Université de Montréal).

Vous pouvez les suivre pour le plaisir (sans évaluation) ou les faire créditer.