Évangéliser a mauvaise presse. À qui la faute?

Grâce à sa fille, le théologien du quotidien lit le magazine français Télérama. Dans le numéro 3691 (du 10 au 16 octobre 2020), il découvre un entretien avec le pianiste états-unien Daryl Davis qui revendique «avoir conduit plus de deux cents membres du [Klu Klux] Klan à quitter l’organisation». Il s’arrête sur cette citation:

«On a dit de moi que j’étais dans une démarche d’évangélisation. Ce n’est pas vrai. Je ne fais que leur poser des questions pour les amener à s’interroger.» p. 20

Aussitôt, le théologien du quotidien regrette cette vision si négative de l’évangélisation. Daryl Davis doit sans doute penser qu’évangéliser, c’est enfoncer le christianisme de force à grand coup de marteau. Il n’a pas tort. Il a sans doute lui aussi rencontrer des crétins (bien-sûr, je voulais écrire chrétiens, mais ce satané correcteur d’orthographe…) qui évangélisent ainsi. Mais le théologien du quotidien aimerait beaucoup, aimerait tellement qu’un beau mot comme évangélisation soit connoté autrement, positivement. Et que Daryl Davis dise:

« Moi je fais de l’évangélisation, puisque je ne fais que poser des questions pour amener les gens à s’interroger.»

Modestement, le théologien du quotidien y travaille. Sur son blogue, dans ses cours, dans ses livres et dans sa vie.


Post Scriptum: Sur l’artiste et sa démarche, lire l’article en libre-accès du magazine français Les Inrockuptibles: « Qui est Daryl Davis, le Noir américain qui a convaincu 200 membres du Ku Klux Klan de renoncer au racisme ? »

Post post scriptum: à 21h45, j’ai corrigé mon titre. «Évangéliser a mauvaise presse» au lieu de «Évangéliser à mauvaise presse». À qui la faute? À moi!

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