En primeur, je partage sur mon blogue quelques citations bibliques que j’ai sélectionnées pour la journée L’Alimentation dans tous ses états (pour en savoir plus sur cette activité, voir mon billet Mon programme en septembre…« ).
Bible juive (selon la Bible du rabbinat)
Dans la Bible hébraïque, je souligne cette évolution d’une alimentation végétarienne vers une alimentation carnivore, enfin limitée:
- « Dieu ajouta : “Or, je vous accorde tout herbage portant graine, sur toute la face de la terre, et tout arbre portant des fruits qui deviendront arbres par le développement du germe. Ils serviront à votre nourriture. Et aux animaux sauvages, à tous les oiseaux du ciel, à tout ce qui se meut sur la terre et possède un principe de vie, j’assigne toute verdure végétale pour nourriture.” » Genèse 1, 29-30
- « Tout ce qui se meut, tout ce qui vit, servira à votre nourriture ; de même que les végétaux, je vous livre tout. Toutefois aucune créature, tant que son sang maintient sa vie, vous n’en mangerez. » Genèse 9, 3-4
- « Voici les animaux dont vous pouvez manger : le bœuf, le menu bétail, brebis et chèvre ; le cerf, le chevreuil, le daim, le bouquetin, l’antilope, l’aurochs, le zémer. Bref, tout quadrupède qui a le pied corné et divisé en deux ongles distincts, parmi les animaux ruminants, vous pouvez le manger. Mais vous ne mangerez point les suivants, qui ruminent ou qui ont l’ongle fendu seulement : le chameau, le lièvre, la gerboise (car ils ruminent, mais n’ont pas l’ongle fendu : ils seront impurs pour vous) ; ni le porc, parce qu’il a l’ongle fendu, mais ne rumine point : il sera impur pour vous. Ne mangez point de leur chair, et ne touchez point à leur cadavre. Voici ceux que vous mangerez, entre les animaux aquatiques : tout ce qui a des nageoires et des écailles, vous pouvez le manger ; mais tout ce qui est privé de nageoires et d’écailles, vous n’en mangerez point : c’est impur pour vous. Tout oiseau pur, vous pouvez le manger. Voici ceux que vous ne mangerez point : l’aigle, l’orfraie, la valérie ; le faucon, le vautour, l’autour selon ses espèces ; tous les corbeaux selon leurs espèces ; l’autruche, l’hirondelle, la mouette, l’épervier selon ses espèces ; le hibou, la hulotte, le porphyrion ; le pélican, le percnoptère, le cormoran ; la cigogne, le héron selon ses espèces, le tétras et la chauve-souris. Tout insecte ailé sera impur pour vous, l’on n’en mangera point ; mais tout volatile pur, vous pourrez le manger. Vous ne mangerez d’aucune bête morte : donne-la à manger à l’étranger admis dans tes murs, ou vends-la à ceux du dehors, car tu es un peuple consacré à l’Éternel, ton Dieu. Tu ne feras pas cuire un chevreau dans le lait de sa mère. » Deutéronome 14, 4-21
Un appel à la solidarité:
- « Si tu témoignes ta bienveillance à l’affamé et rassasies celui qui est torturé par le besoin, ta lumière brillera au milieu des ténèbres, et ta nuit sera comme le plein midi. » Isaïe 58, 10
Une valorisation du vin et une crainte de l’ivresse:
- « Le vin qui réjouit le cœur des mortels, l’huile qui fait resplendir les visages, le pain enfin qui fortifie le cœur de l’homme. » Psaume 104, 15
- « Moqueur est le vin, bruyante la boisson fermentée : qui s’en laisse troubler manque de sens. » Proverbes 20, 1
Et cette conviction que les convives comptent plus que le plat:
- « Mieux vaut un plat de choux, quand on s’aime, qu’un bœuf gras quand on se hait. » Proverbes 15, 17
Nouveau Testament (selon la Bible en français courant)
Dans le Nouveau Testament, je relève cette confiance en Dieu, dans sa volonté de et sa capacité à nourrir ses enfants:
- « Regardez les corbeaux : ils ne sèment ni ne moissonnent, ils n’ont ni cave à provisions ni grenier, mais Dieu les nourrit ! » Luc 12, 24
Avec cependant un regard lucide mais teinté d’espoir sur la réalité:
- « Heureux, vous qui avez faim maintenant, car vous aurez de la nourriture en abondance ! » Luc 6, 21
D’où cette demande:
- « Donne-nous chaque jour le pain dont nous avons besoin. » Luc 11, 3
Et cette exigence:
- « Supposez qu’un frère ou une sœur n’aient pas de quoi se vêtir ni de quoi manger chaque jour. À quoi cela sert-il que vous leur disiez : “Allez en paix, portez-vous bien ; habillez-vous chaudement et mangez à votre faim !” si vous ne leur donnez pas ce qui est nécessaire pour vivre ? » Jacques 2, 15-16
Enfin et surtout, l’abandon de toutes les limites que la religion pourrait poser à l’alimentation:
- « Ce n’est pas ce qui entre dans la bouche d’une personne qui la rend impure. Mais ce qui sort de sa bouche, voilà ce qui la rend impure. » […] « Ne comprenez-vous pas que tout ce qui entre dans la bouche d’une personne passe dans son ventre pour être ensuite éliminé ? » Matthieu 15, 11+17