culte

Du sport dans la religion: aujourd’hui les « lieux de culte »

Aujourd’hui dans le quotidien L’Équipe, je trouve ce titre:

L’Équipe, 14 mars 2024

Il recense et présente les cinq segments les plus, que faut-il écrire, craints, attendus, espérés? dans les cinq courses cyclistes les plus, que faut-il écrire, fameuses, traditionnelles, importantes?

Je vous laisse lire l’article pour découvrir les segments (il est réservé aux abonnés), mais j’indique les courses: dans l’ordre le Tour des Flandres, Paris-Roubaix, Milan-SanRemo, Liège-Bastogne-Liège et le Tour de Lombardie.

Pourquoi sont-ils des « lieux de culte »? Parce que ce sont des « endroits mythiques », des « madeleines de Proust », légende du cyclisme », un « mélange de nostalgie, de passion et même de souvenirs heureux voire douloureux », que l’un suscite de la « magie » et un autre associé à « l’enfer ».

Quand il s’agit de religion, les lieux de culte sont simplement les lieux où se déroule le culte, qui est une célébration communautaire. Ce sont souvent des bâtiments destinés spécifiquement à cet usage – église, chapelle, temple, synagogue, mosquée etc. – mais ce peut-être n’importe quel endroit où un culte est célébré: salon, stade de football, salle de spectacle ou clairière dans la forêt, etc.

Quand il s’agit de culte, plus que l’endroit, ce sont les circonstances qui importent. Plus que le lieu de culte lui-même, c’est ce qui se vit dans les lieux de culte qui compte. Alors oui, certains lieux où j’ai vécu des cultes fonctionnent comme des madeleines de Proust. Je les associe à des souvenirs heureux dont je peux être nostalgique. Ce qui contribue à faire de moi le chrétien que je suis aujourd’hui.

2 nouvelles prédications en libre-accès inspirées par des chansons d’Eddy de Pretto et de Georges Brassens

Je viens de téléverser sur la page « Prédications en libre-accès » deux nouvelles prédications inspirées par deux chansons françaises (en bas de page):

« À quoi bon ? Bon À rien ! Rien À faire » inspirée par Eddy de Pretto, « À quoi bon », À tous les bâtards, 3:57, Initial Artist Services, 2021.

La prédication commence ainsi:

« Cher Eddy de Pretto, Je ne veux pas prétendre être celui que je ne suis pas. Il y a six mois, je ne vous connaissais même pas. Il aura fallu le procès pour harcèlement aggravé que vous avez gagné contre les jeunes catholiques intégristes qui vous ont cyberharcelé après votre concert à l’église Sainte-Eustache à Paris pour que j’écoute votre chanson À quoi bon ? Et que j’apprenne qu’elle évoque vos difficultés à concilier votre homosexualité et votre religion — je dirais « foi », mais n’anticipons pas. Depuis, je l’écoute en boucle. La première écoute m’a donné un grand coup. J’étais simplement triste pour vous. Pas triste dans ma tête, triste dans mes tripes. »

« Ne pas faire de mal ne suffit pas pour faire du bien », inspirée par Georges Brassens, « La mauvaise réputation », La mauvaise réputation, 2:16, Polydor, 1952.

La prédication commence ainsi:

« Mon cher Georges, Même si vos chansons m’inspirent au point que j’en fais un culte, je me permets de vous écrire pour critiquer « La mauvaise réputation ». Et que vous soyez mort en 1981 ne m’en empêchera pas. J’apprécie votre chanson. J’en apprécie le caractère subversif. Moi que vous auriez peut-être inclus chez les « braves gens », je trouve dans le « je » de votre chanson, une figure du Christ ; un Christ qui suit sa propre route, qui n’aime pas marcher au pas, qui laisse échapper les voleurs ; un Christ dont on a médit, que l’on a montré du doigt, sur lequel on s’est rué et que l’on a pendu. »

Vous pouvez les réutiliser à votre guise, en ayant simplement la courtoisie de mentionner l’origine.

Chanter malgré tout

Je me suis toujours demandé pourquoi, lors du culte, je chante même des chants dont les paroles sont à l’opposé de ma théologie: trop machistes, trop sacrificielles – ah le sang de Jésus qui lave les péchés -, exaltant trop un Dieu Tout-Puissant, rabaissant trop l’être humain, concevant trop la vie de foi comme un combat – ah, « veille et prie et sois fervent, combat sans relâche! » -, j’en passe et des pires.

Pour me justifier, je me dis que je m’implique moins dans ce que je chante que dans ce que je dis. J’aime chanter certains cantiques simplement pour leur mélodie et pour leur rythme.

Récemment, j’ai réalisé que chanter et chanter ces répons grégoriens, ces psaumes de la Réforme, ces hymnes du Réveil, ces chants de Taizé, ces chansonnettes contemporains me rattache à une longue tradition. Cela me rappelle tout ce dont mon christianisme hérite. Et, curieusement, quand il s’agit de chanter, ce lien me semble plus important que toute rectitude théologique.

Je ne suis pas certain d’avoir raison, mais je sais que ça me fait du bien.

Un cocktail liturgique – Bénédiction (8/8)

M’inspirant d’une excellente idée de la docteure en théologie et diacre Joan Charras Sancho (voir sa page sur le site de l’ILTP), j’ai célébré un culte avec un cocktail liturgique. L’idée en est simple: chaque aliment sert à préparer un cocktail parce que le goût de chaque aliment sert de métaphore pour un temps liturgique. Parce que l’idée a plu, je la propose pour qui aimerait la reprendre.


8. Bénédiction : Goûter la bénédiction

Que le Dieu qui donne la glace, l’eau et la menthe, les fruits et le rhum vous désaltère et qu’il étanche notre soif !

Et maintenant, goûtons les bienfaits de la bénédiction !

Servir le cocktail


Recette complète d’un cocktail liturgique:

  1. Accueil
  2. Salutations
  3. Louange
  4. Plainte
  5. Libération
  6. Loi
  7. Invocation
  8. Bénédiction

Télécharger la recette d’un cocktail liturgique au format PDF

Un cocktail liturgique – Invocation (7/8)

M’inspirant d’une excellente idée de la docteure en théologie et diacre Joan Charras Sancho (voir sa page sur le site de l’ILTP), j’ai célébré un culte avec un cocktail liturgique. L’idée en est simple: chaque aliment sert à préparer un cocktail parce que le goût de chaque aliment sert de métaphore pour un temps liturgique. Parce que l’idée a plu, je la propose pour qui aimerait la reprendre.


7. Invocation : L’heure de s’enivrer, le temps de pétiller

Pour que notre cocktail soit aussi pétillant et enivrant que la bénédiction de Dieu, nous y versons un peu d’eau gazeuse et un peu de rhum.

Verser de l’eau gazeuse dans tous les pichets, du rhum dans un pichet

Voici des mots du prophète Isaïe :

Parole du Seigneur : « La pluie et la neige tombent des cieux, mais elles n’y retournent pas sans avoir arrosé la terre, sans l’avoir rendue fertile, sans avoir fait germer les graines. Elles procurent ainsi de la semence au semeur et du pain à celui qui a faim. Eh bien, il en est de même pour la parole qui sort de ma bouche : elle ne revient pas à moi sans avoir produit d’effet, sans avoir réalisé ce que je veux, sans avoir atteint le but que je lui ai fixé. » (Isaïe 55, 10-11)

Que Dieu le sache : nous cherchons à devenir des terres toujours plus fertiles, où les graines peuvent toujours mieux germer. Nous nous proposons comme semence au semeur et nous partageons notre pain.

Mais admettons-le, nous avons aussi besoin de Dieu, de son Esprit, de la parole qui sort de sa bouche. Nous avons besoin qu’elle produise son effet, qu’elle fasse pétiller nos intelligences et qu’elle enivre nos cœurs.


Recette complète d’un cocktail liturgique:

  1. Accueil
  2. Salutations
  3. Louange
  4. Plainte
  5. Libération
  6. Loi
  7. Invocation
  8. Bénédiction

Télécharger la recette d’un cocktail liturgique au format PDF

Un cocktail liturgique – Loi (6/8)

M’inspirant d’une excellente idée de la docteure en théologie et diacre Joan Charras Sancho (voir sa page sur le site de l’ILTP), j’ai célébré un culte avec un cocktail liturgique. L’idée en est simple: chaque aliment sert à préparer un cocktail parce que le goût de chaque aliment sert de métaphore pour un temps liturgique. Parce que l’idée a plu, je la propose pour qui aimerait la reprendre.


6. Loi : Savourer la douceur

Pour que notre cocktail soit aussi doux que la bénédiction de Dieu, nous y versons du jus de mangue.

Verser le jus de fruits dans les pichets

Pour que la vie ait la douceur de la bénédiction de Dieu, l’onctuosité et la saveur du jus de mangue, la recette est simple : il suffit d’un peu d’amour.

Aime donc qui tu es ! Aime ce que tu es ! Aime comme tu es !

Aime qui s’approche ! Aime aussi qui s’éloigne !

Rends-toi proche de celles et ceux que tu aimes !


Recette complète d’un cocktail liturgique:

  1. Accueil
  2. Salutations
  3. Louange
  4. Plainte
  5. Libération
  6. Loi
  7. Invocation
  8. Bénédiction

Télécharger la recette d’un cocktail liturgique au format PDF