Pâques

Pâques, ce n’est pâques un œuf!

Quand il voit cette publicité pour des œufs suisses, le cerveau du théologien du quotidien parvient à traiter trois informations en même temps : le produit — un œuf — le slogan — « l’essentiel est invisible pour les yeux » — et un savoir — l’œuf comme symbole de Pâques. En une fraction de seconde, son cerveau ultrarapide produit le raisonnement que je vous expose maintenant au ralenti !

  • Ce que dit la campagne pub : ce qui est essentiel dans un œuf suisse — mais aussi dans un cervelas suisse ou une pomme suisse — n’est pas l’aliment que l’on voit, mais le fait qu’il soit suisse, une caractéristique invisible.
  • Ce que je lis dans la pub quand elle montre un œuf : ce qui est essentiel dans un œuf, ce n’est pas la coquille que l’on voit, mais ce qu’il y a à l’intérieur et qui reste invisible, le jaune et le blanc, le poussin en gestation.
  • Ce que je fais de la pub : théologiquement, la pub fonctionne comme un symbole du Christ ressuscité.

Parce que c’est Pâques, parce que je mets ma confiance dans le Dieu de Jésus Christ, parce que je fais de la théologie à partir des aliments, je vois la coquille, minérale, morte, et je pense à un tombeau fermé par une pierre, tout autant minérale, tout aussi mort ; je pourrais m’arrêter là, mais le slogan me pousse à aller plus loin ; qu’est donc cet essentiel, invisible pour les yeux ? Ce qu’il y a dans l’œuf, ce qu’il y a dans le tombeau ; alors je casse la coquille et je me fais une omelette ; ou alors profitant de ce que la pierre qui le fermait est roulée, je regarde dans le tombeau ; l’essentiel serait-il donc le cadavre de Jésus ? Non, car il a disparu ; l’essentiel reste encore, restera toujours invisible pour les yeux ; avec les témoins du non-événement, je peux conclure : il se pourrait que le Christ crucifié soit ressuscité ; il se pourrait que le mort soit vivant ; il se pourrait que la mort n’ait pas le dernier mot.

Et je vais à l’église avec un œuf dur que je taque avec celui d’un·e autre fidèle ; et nous nous disons : « Christ est ressuscité ! Il est vraiment ressuscité ! »

Inventer des fêtes laïques plutôt que de célébrer des fêtes chrétiennes!

Pour la deuxième année consécutive, la chaîne de supermarchés suisses Aligros préfère inventer une fête qui n’existe pas plutôt que de célébrer Pâques.

En 2021
En 2022

Ce qui a d’autant moins de sens qu’Aligros espère notamment vendre deux aliments traditionnels de Pâques: des oeufs et de l’agneau. En mentionnant Pâques, Aligros aurait pu ajouter des lapins et des oeufs en chocolat. Tant pis pour son chiffre d’affaire!

V+3 (Pâques)

Cette année, je propose sur mon blogue huit chroniques échelonnées de Mardi gras à Pâques. Je les ai intitulées : « Le jour V : un conte à rebours de Mardi gras à Pâques ». Pour chaque date symbolique, j’évoque un moment de la vie gastronomique et spirituelle d’une famille œcuménique multiculturelle avec deux mamans et un enfant, bref d’une famille tout à fait typique.


Christopher se lève à 5 heures, pour fêter la résurrection du Christ par une aube pascale et un petit-déjeuner communautaires, œcuméniques et multiculturels. On relit Marc 16, on chante « À toi la gloire ! » en regardant le soleil se lever, on pratique l’hospitalité eucharistique. Et puis on partage des pains gonflés et briochés : Lämmele alsacien, colomba di Pasqua italienne, brioche de carême québécoise et kulich russe. De retour à la maison, il découvre au milieu d’une multitude d’œufs plein de sucre ses rituels lapin et cloche en chocolat. Après avoir regardé la bénédiction « Urbi et Orbi » Christopher et ses deux mamans taquent rituellement leurs œufs durs — « ne trichez pas, petit bout contre petit bout ! » — en se rappelant mutuellement que « Christ est ressuscité » et mangent les traditionnelles betteraves rouges que maman Christelle mangeait déjà dans son Haïti natal et la non moins traditionnelle salade de Pâques. Sans modération, en profusion, Christopher, Christelle et Kerstin célèbrent la vie et la douceur qu’ensemble, il et elles essayent de lui donner.


Le jour V : un conte à rebours de Mardi gras à Pâques

  1. V-47 (Mardi gras)
  2. V-46 (mercredi des Cendres)
  3. Un dimanche du carême
  4. 20 mars 2021 : Équinoxe de printemps
  5. V-5 (Les Rameaux)
  6. V-1 (La dernière cène)
  7. Vendredi 2 avril 2021 : Jour V (Vendredi-Saint)
  8. V+3 (Pâques)

Vendredi 2 avril 2021 : Jour V (Vendredi saint)

Cette année, je propose sur mon blogue huit chroniques échelonnées de Mardi gras à Pâques. Je les ai intitulées : « Le jour V : un conte à rebours de Mardi gras à Pâques ». Pour chaque date symbolique, j’évoque un moment de la vie gastronomique et spirituelle d’une famille œcuménique multiculturelle avec deux mamans et un enfant, bref d’une famille tout à fait typique.


Aujourd’hui, Christelle jeûne et Kerstin avec elle. Elles écoutent une Passion de Jean-Sébastien Bach. Cette année, c’est celle selon Saint Matthieu. Quant à Christopher, la cantine lui propose deux menus : poisson ou végane. C’est ce dernier qu’il préfère.


Le jour V : un conte à rebours de Mardi gras à Pâques

  1. V-47 (Mardi gras)
  2. V-46 (mercredi des Cendres)
  3. Un dimanche du carême
  4. 20 mars 2021 : Équinoxe de printemps
  5. V-5 (Les Rameaux)
  6. V-1 (La dernière cène)
  7. Vendredi 2 avril 2021 : Jour V (Vendredi-Saint)
  8. V+3 (Pâques)

V-1 (La dernière cène)

Cette année, je propose sur mon blogue huit chroniques échelonnées de Mardi gras à Pâques. Je les ai intitulées : « Le jour V : un conte à rebours de Mardi gras à Pâques ». Pour chaque date symbolique, j’évoque un moment de la vie gastronomique et spirituelle d’une famille œcuménique multiculturelle avec deux mamans et un enfant, bref d’une famille tout à fait typique.


Jeudi soir, toute la famille célèbre l’Agneau pascal, mêlant méditation et alimentation. Pour se souvenir que Dieu libère son peuple, on relit Exode 12 en même temps qu’on mange un méchoui et une soupe à l’ortie. Pour se rappeler la vie et la mort de Jésus, on rompt du pain. Et l’on boit du bon vin en s’engageant à tout faire pour que la vie en ait le goût. Christelle se permet une entorse au carême, mais, comme l’explique Christopher : « C’est pour la bonne cause, celle de Jésus. Et par amour pour sa femme ».


Le jour V : un conte à rebours de Mardi gras à Pâques

  1. V-47 (Mardi gras)
  2. V-46 (mercredi des Cendres)
  3. Un dimanche du carême
  4. 20 mars 2021 : Équinoxe de printemps
  5. V-5 (Les Rameaux)
  6. V-1 (La dernière cène)
  7. Vendredi 2 avril 2021 : Jour V (Vendredi-Saint)
  8. V+3 (Pâques)

V-5 (Les Rameaux)

Cette année, je propose sur mon blogue huit chroniques échelonnées de Mardi gras à Pâques. Je les ai intitulées : « Le jour V : un conte à rebours de Mardi gras à Pâques ». Pour chaque date symbolique, j’évoque un moment de la vie gastronomique et spirituelle d’une famille œcuménique multiculturelle avec deux mamans et un enfant, bref d’une famille tout à fait typique.


Christopher est très fier de recevoir à la messe un rameau de buis bénit. Il le mettra dans un vase sur la bibliothèque du salon.


Le jour V : un conte à rebours de Mardi gras à Pâques

  1. V-47 (Mardi gras)
  2. V-46 (mercredi des Cendres)
  3. Un dimanche du carême
  4. 20 mars 2021 : Équinoxe de printemps
  5. V-5 (Les Rameaux)
  6. V-1 (La dernière cène)
  7. Vendredi 2 avril 2021 : Jour V (Vendredi-Saint)
  8. V+3 (Pâques)