Gastronomie et patrimoine québécois (petit moment d’ego)

Nous (Nancy Labonté, Sébastien Filion, Jonas St-Martin, Gaby Rajarison et moi-même, tous membres du GRAS) sommes fiers et heureux d’avoir participé à l’ouvrage collectif: Gastronomie québécoise. Sous la direction de Marie-Noëlle Aubertin et Geneviève Sicotte, Collection « Nouveaux Patrimoines » Presses de l’Université du Québec, 2013, 275 pages qui paraît aujourd’hui.

Gastronomie québécoise et patrimoine
Notre contribution s’intitule: « Hostie et poutine: mises en (s)cène du patrimoine alimentaire québécois. » (p. 217-236). On peut la résumer ainsi:

Pour identifier certaines nourritures du patrimoine alimentaire du Québec, les auteurs proposent de tenir compte de l’impact de la culture chrétienne-catholique sur les habitudes alimentaires québécoises. Plutôt que de se contenter d’identifier les nourritures servies par exemple à Noël ou à Pâques, ils ont choisi d’analyser des réinterprétations québécoises de la Cène de Léonardo da Vinci, une double icône religieuse et culturelle qui met en (s)cène des aliments. Les auteurs examinent ici trois réinterprétations québécoises de La Cène (un bas-relief de bois des Îles de la Madeleine, une caricature des partisans du Canadien de Montréal et une affiche du Bal en blanc), avec l’hypothèse suivante : si un artiste québécois la réinterprète en lui ajoutant des aliments particuliers, c’est parce qu’ils sont chargés d’une valeur symbolique particulière, qu’ils font partie du patrimoine alimentaire québécois. Les auteurs peuvent notamment inscrire à ce patrimoine le raisin, les ailes de poulet, la bière et l’hostie. Pour conclure, ils évoquent le risque de sacraliser du patrimoine alimentaire et suggèrent de l’aborder plutôt comme un matrimoine alimentaire, indivis et toujours en gestation.

Laisser un commentaire