D comme Dieu(x) (ABC de la religion du #Canadien)

Inspiré par la belle Langue de puck de Benoît Melançon, je me propose de rédiger mon Abécédaire de la religion du Canadien et de définir les 26 mots-clefs de la religion du Canadien. Y parviendrai-je? Affaire à suivre. À suivre vingt-six fois plutôt qu’une! Avec un nouveau mot pour chaque nouvelle partie du Canadien. Du moins je l’espère.


D comme… «Dieu(x)»


Les religions ont pris l’habitude de nommer «Dieu» l’absolu dont elles postulent l’existence. À partir de ce point commun, les avis divergent sur son identité, son genre et son nombre, sur son mode d’être, sur ses qualités et ses défauts.

Convaincus qu’il est possible de limiter les aléas d’une rencontre de hockey, de diminuer la glorieuse incertitude du sport, certains vont appeler au secours du Canadien Dieu, leur Absolu, ou d’autres absolus forcément plus relatifs: leur(s) dieu(x), les dieux du hockey, Saint-Frère-André ou Saint-Jude, le patron des causes perdues.

Mais d’autres vont chercher leur Absolu dans le Canadien lui-même, l’élevant de fait (d’autres penseront le rabaissant de fait) au rang de religion. Ce sont alors les fantômes du Forum, les mânes, les ancêtres, ces anciens joueurs d’exception dont le nombre et la liste, comme celle des disciples de Jésus, est sujette à caution.

Mais cessons de tergiverser. La religion du Canadien est fondamentalement un monothéisme et son Dieu unique s’appelle Maurice Richard. «Quand il compte, les sourds entendent», écrivait Félix Leclerc, et une Québécoise préférant rester anonyme a déposé cette prière sur le cercueil du Rocket:

«Mais nous t’avons, bien malgré toi, un jour, sacré « grand dieu des glaces ». / Salut Maurice! On t’oublie pas dans notre cœur de Québécois / Tu s’ras toujours numéro 9, le héros, le champion, le roi / Étoile parmi les galaxies, t’as pas l’temps d’t’ennuyer au ciel, / Car dans ton coin de paradis, tu dois porter la sainte flanelle.»


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